lundi 30 juin 2014

[s] fin

Ça y est. C'est terminé, les trois jours de l'angoisse sont passés.
Bilan ?
Satisfaite, mais frustrée, frustrée de mes lacunes, malgré les rapides révisions, frustrée de voir à quel point je ne maitrise pas le langage de l'analyse littéraire. Ce n'est pas instinctif pour moi. Cela me ramène à mes années de lycée, où je me tapais toujours des 6 en français, parce que je détestais analyser ce que je lisais. Des années après, même si j'ai compris l'importance de l'analyse, parfois appréciant plus de lire la critique que l'œuvre elle-même, j'ai malgré tout l'impression que je n'ai pas changé, que la langue de la critique littéraire sera toujours une inconnue pour moi, une langue que je peux comprendre mais que je ne peux utiliser, parler, employer.
C'est terrifiant de se rendre compte que, malgré les milliers d'idées qui fusent sur le brouillon lorsque l'on découvre le sujet, plus on cherche à les organiser, moins on est satisfait de ce que l'on a produit.
Cela m'a fait le coup à chaque fois. Le plus atroce étant, évidemment, le commentaire, qui a été la première épreuve et donc, la plus décevante. Me retrouver face à un texte que j'apprécie, sentir ses spécificités mais ne pas être capable de les démontrer, ne pas être capable de défendre le texte, c'est la différence, je pense, entre un professeur de littérature, et un lecteur. Ce que je suis. Je suis une très bonne lectrice. Mais une piètre enseignante de littérature. Ça se voit de toutes façons, je n'ai jamais été convaincante lorsque je devais parler d'un livre que j'aime. Alors comment défendre, comment présenter dès lors un texte d'étude?
Mais je suis néanmoins satisfaite, je suis allée jusqu'au bout. J'ai été admissible et j'ai fait les oraux. Il est impensable évidemment que les résultats soient positifs (d'ailleurs je suis heureuse que le concept de note négative ne puisse pas être appliqué ici...) mais c'était une belle expérience, et, avouons-le, je me suis beaucoup "amusée" à redevenir une candidate, une pseudo étudiante.
Je mets ici, donc, mes prévisions concernant mes notes, histoire de voir si je suis loin ou pas (même si, ok, c'est un concours donc les notes dépendent des autres, surtout en trad', mais bon)
Écrits.
Dissertation de civi, la grosse tôle : 2
Commentaire sur Evelina, passable, 11 ou 12
Linguistique - phonétique : 11, je pense avoir bien réussi la question ouverte "la référence à l'avenir"
Version et thème : 7 et 8 ou inversement.
Ce qui fait un total de 39,5 points , sachant que la barre d'admissibilité était à 37 et quelques.

Oraux.
Commentaire de texte : la grosse déception, 5
Agir : 2/5
Compréhension / restitution : L'apocalypse du néant intersidéral : 1 / 15
EHP : la moins pire des épreuves orales 9' peut être ?
Leçon : la surprise, vu que je n'ai jamais fait de leçon de litté, ni de colle : 6-7
Note d'anglais oral : il me semble que j'ai fait pas mal d'étourderies, je me suis reprise pas mal de fois parce que j'avais zappé un s, ou ajouté un -éd. Mais j'ai mon accent qui, normalement, reste assez bon, et je pense ne pas avoir parlé trop vite (sauf en commentaire), donc gros mystère. Allez, 12, soyons fou ?
Ce qui fait un total de 74 points aux oraux (coefficient 2 sauf  c/r +agir? coefficient 3)
Donc, total auto estimé de  113,5 points, sachant que la barre était à 136,98 l'année dernière, ça fait looooooooin du compte.
M'enfin, on verra dans quelques jours.
Je vais aller acheter du rhum en prévision, pour bien me saouler et oublier tout ça.

1 commentaire:

  1. ce que tu dis me parle beaucoup : je suis également déçue de voir à quel point je suis incapable de parler correctement de livres, moi qui me pensais littéraire... c'est un crève-coeur, mais ça tient aussi de l'entraînement je pense.

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