mardi 31 décembre 2013

48. Pognon

Premier challenge pour 2014 : vivre avec 20 euros par semaine.

Bon, je ne suis pas dans le rouge. Enfin, pas involontairement. Souvenez-vous du billet >29< où je parlais d'économies. 
Dès que j'ai de l'argent (virement du salaire), je mets tout (presque) sur un compte d'épargne. Je déteste faire sortir de l'argent de ce compte épargne et ça m'oblige donc à rester avec un compte courant quasiment à sec, et donc à économiser "de force" (l'objectif étant de mettre 10.000 euros de côté en un an scolaire -9 mois- avec mes 21h) (pour l'instant ça part bien mais c'est chaud) (j'ai un copain qui l'a fait avant de partir au Japon et il gagnait à l'époque moins que moi cette année donc c'est possible) (auto-persuasion power)

Je déteste décembre parce que notre salaire est versé une semaine avant, donc ça rallonge la période de "disette". En plus, j'avais pas fini de payer les cadeaux. Mais bon, je comptais (un peu) sur les étrennes. 
Hum, ça m'apprendra, tiens. 

Si j'ai certes reçu de l'argent, c'est moins que ce que je ne pensais. Alors stop, ouhla, on se calme, je ne vais pas me plaindre et je ne veux surtout pas passer pour une (petite-)fille ingrate et intéressée. Ce n'est pas le cas. Les rares fois où je vais voir ma grand-mère, c'est pas pour de l'argent (d'ailleurs, j'en ai assez de l'entendre dire je ne peux pas te donner tu sais mais dès que je peux, hein, dès que je peux, oui bah tu peux pas, je m'en fous, je viens te voir, allez mamie fais péter les langues de chat et le café, ça en revanche, je veux).
C'est juste que j'ai été habituée à recevoir de gros chèques à Noël et que, 
- mon grand-père n'étant plus là, sa retraite à lui (très conséquente) a disparu aussi ET 
- ma grand-mère doit à nouveau payer un loyer (elle est restée propriétaire mais ne perçoit pas, elle, de loyer puisque c'est mon frère le locataire) pour être proche de mes parents ET
- ma grand-mère (c'est toujours la même) fait des chèques régulièrement pour aider mes parents (je rappelle que mon papa, certes a un travail, mais gagne beaucoup moins que le smic)
donc évidemment, ça ne pouvait pas être les énormes chèques d'il y a 3 ans. C'est juste que je n'y ai pas pensé, alors sur le coup je me suis retrouvée un peu bête, avec la somme entre les mains.
MAIS c'est quand même largement assez pour finir de payer mes cadeaux et les 3 t-shirts achetés sur un coup de tête (pitié, que j'oublie le numéro de ma CB et que je la perde, internet c'est le mal) et mettre (encore) un peu de côté. 
SAUF QUE.
Pour moi c'est plus important de mettre de côté. 
Donc dans mes calculs, en mettant la somme voulue de côté, il me reste 75euros.
Jusqu'au 29 janvier. Genre, 4 semaines FULL.  18,75€ par semaine. Allez, on arrondit à 20. 

C'est chaud. Mais ça peut être une très bonne expérience (si j'y parviens) pour réfléchir à ma (sur)consommation. 
J'arrive pour l'instant à me tenir à peu près au budget que j'avais établi, donc je peux passer à l'étape supérieure. Ca ne coûte rien d'essayer, de toutes façons.
Voilà donc pourquoi ce micro-budget de 20 euros par mois.

OK je triche un peu, je vis avec quelqu'un.
Mais je verse 700 euros tous les mois sur le compte commun, les courses sont faites avec notre compte. Mais au final, une fois le loyer, les factures communes déduites, il nous reste 350 euros pour les courses et ce mois-ci il restait 150 euros à la fin du mois. Donc à deux, on fait 200 euros de courses. Franchement raisonnable.

OK c'est quand même un peu absurde de vouloir à tout prix mettre de côté, surtout qu'en réalité c'est beaucoup par ... orgueil que je fais ça. Je n'ai pas mis de côté l'année dernière ou très peu. M. n'était pas quelqu'un qui pouvait, et, n'ayant pas de projet à long terme, je n'en voyais pas l'intérêt ou la nécessité.
Cette année, le green-eyed man, lui, peut et met de côté et parle très librement d'argent (trop même, parfois). Du coup, c'est TRES CON, mais quand je l'entends dire, comme ça, oh tiens, bah j'ai mis 2000 euros de côté ce mois-ci, ça pique ma fierté. Quelle fierté, je ne sais pas encore, mais ça me vexe un peu, oui. Je sais que je ne peux pas mettre autant de côté, mais du coup, je veux me prouver que moi aussi je peux mettre une belle somme de côté. D'où ma quasi-obsession d'économies.
Voilà. Un peu co-conne la bridée, mais au final, ça me fait du bien alors c'est pas plus mal. Ce billet était très intéressant, merci. Sur ce, je pars me préparer.
Je n'obéirai pas cette année à ma tradition perso de réveillon en solitaire (j'ai d'ailleurs l'impression que l'année dernière était la dernière fois que je le fêtais ainsi). Nous allons chez des amis de monsieur, serons peu nombreux à mon grand soulagement (5) (pauvre "tutu" qui va tenir la chandelle) et passerons la soirée à cuisiner et ensuite, manger, jouer aux cartes et boire. Je pense survivre.
Alors, à l'année prochaine.

(Sinon, monsieur a reçu des étrennes aussi. Genre, 10 fois plus que moi) (ouais, z'avez bien lu. DIX FOIS PLUS) (alors que même si je me plains, c'est quand même assez conséquent, ce que j'ai reçu) (ça fait bizarre, oui) (un autre monde, tout ça tout ça)



lundi 30 décembre 2013

47. Pause

Enough of that shit. Let's answer stupid random questions to have a break.
  1. Where were you 3 hours ago? At 10:48am, I was ... here. In my living-room, on my couch, reading some agreg-related shit. 
  2. Who are you in love with? The green-eyed man
  3. Have you ever eaten a crayon? I've never fully eaten a crayon, but I very often chew the pen/pencil/crayon I use. 
  4. Is there anything pink within 10 feet of you? A mug
  5. When is the last time you went to the mall? 3 days ago. Needed to buy litter for my bunnies. And we also bought a toaster. Me iz happy. Me loves nutella toasts. 
  6. Are you wearing socks right now? Nope
  7. Does your family have a car worth over $2,000? (1450 euros) Yeah, I guess so. 
  8. When was the last time you drove out of town? I have NEVER driven out of town. 
  9. Have you been to the movies in the last 5 days? No. 
  10. Are you hot? ... No
  11. What was the last thing you had to drink? Apple-kiwi-mandarin juice this morning. 
  12. What are you wearing right now? Ugly over-size sweat and blue pajama bottoms. 
  13. Do you wash your car or let the car wash do it?  "Car"? 
  14. Last food that you ate? Leonidas chocolate. 
  15. Where were you last week at this time? Last Monday, 1:55PM : same place.
  16. Have you bought any clothing items in the last week? Yes... T-T 
  17. When is the last time you ran? Ran? You mean, RAN? Like, run/ran/run? HAHAHA.
  18. What’s the last sporting event you watched? (shame) soccer... PSG-Lille... (SHAME)
  19. What is your favorite animal? BUNNIES & CATS & OWLS 
  20. Your dream vacation? Mongolia
  21. Last person’s house you were in? My parents'
  22. Worst injury you’ve ever had? Good question. 
  23. Have you been in love? Yes
  24. Do you miss anyone right now? No
  25. Last play you saw? ... Shakespeare. Measure for Measure. Yuck.  
  26. What is your secret weapon to lure in the opposite sex? Good question (bis)
  27. What are your plans for tonight? Sleeping
  28. Who is the last person you sent a MySpace message or comment? "Myspace"???? Seriously?
  29. Next trip you are going to take? To my bathroom. Need a shower. 
  30. Ever go to camp? No. Well, yeah, but i just don't really remember anything about that. Was a kid. 
  31. Were you an honor roll student in school? Nope
  32. What do you want to know about the future? Euromillion results
  33. Are you wearing any perfume or cologne? Negative
  34. Are you due sometime this year for a doctor’s visit? No
  35. Where is your best friend?  Hummm
  36. How is your best friend? Hummm (bis)
  37. Do you have a tan? I hope I don't.
  38. What are you listening to right now? Monsieur, playing his game.
  39. Do you collect anything? Bunny pics
  40. Who is the biggest gossiper you know?  Don't know. Don't like gossipers, avoid them
  41. Last time you got stopped by a cop or pulled over? 2 years ago. Was riding my bike, cops stopped me and checked the inside of my bag, looking for drugs. 
  42. Have you ever drank your soda from a straw? Yes
  43. What does your last text message say? Something nice
  44. Do you like hot sauce? Yeeeeeees
  45. Last time you took a shower? Yesterday
  46. Do you need to do laundry? HELL YEAH THIS IS GREAT I HAD TOTALLY FORGOTTEN ABOUT THAT
  47. What is your heritage? South Korean and... Korean..?
  48. Are you someone’s best friend? Good question
  49. Are you rich? in my dreams, yeah
  50. What were you doing at 12AM last night? Watching the end of "I saw the Devil" with Monsieur and thinking that Korean movies are really filthy
This is funny. Please answer those questions on your blog or on your tumblr!
(yeah, this is for your, Bunny) (wish i could say the same thing to you, Llewella, but i know you're dying from work and work and work and more work... Oh, and work.  )

[G] Tristitude

Ca faisait longtemps, un billet purement Agregalère.
J'ai fini le bouquin de civi. Yay.
Faut maintenant relire les notes, fiches, apprendre les dates et faire au moins un sujet de dissert.
Pas yay.

J'ai voulu faire autre chose pour me détendre. Genre, de la trad'.
Voilà l'bousin :

That fast now : tomorrow, and the railroad did run unbroken from Memphis to Carolina, the light-wheeled bulb-stacked wood-burning engines shrieking among the swamps and cane-brakes where bear and panther still lurkerd, and through the open woods where browsing deer still drifted in pale bands like unwinded smoke : because they – the wild animals, the beasts – remained , they coped, they would endure ; a day, and they would flee, lumber, scuttle across the clearings already overtaken and relinquished by the hawk-shaped shadows of mail planes ; they would endure, only the wild men were gone ; indeed, tomorrow, and there would be grown men in Jefferson who could not even remember a drunken Indian in the jail ; another tomorrow – so quick, so rapid, so fast – and not even a highwayman anymore of the old true sanguinary girt and tradition of Hare and Mason and the mad Harpes ; even Murrell, their thrice-compounded heir and apotheosis, who had taken his heritage of simple rapacity and bloodlust and converted it into a bloody dream of outlaw-empire, was gone, finished, as obsolete as Alexander, checkmated and stripped not even by man but by Progress, by a pierceless front of middleclass morality, which refused him even the dignity of execution as a felon, but instead merely branded him on the hand like an Elizabethan pickpocket – until all remained of the old days for the jail to incarcerate was the runaway slave, for his little hour more, his little minute yet while the time, the land, the nation, the American earth, whirled faster and faster toward the plunging precipice of its destiny.


That fast, that rapid : a commodity in the land now which until now had dealt first in Indians : then in acres and sections and boundaries : - an economy : Cotton : a king : omnipotent and omnipresent : a destiny of which (obvious now) the plow and the axe had been merely the tools ; not plow and axe which had effaced the wilderness, but Cotton : petty globules of Motion weightless and myriads even in the hand of a child, incapable even of wadding a rifle, let alone of charging it, yet potent enough to sever the very taproots of oak and hickory and gum, leaving the acre-shading tops to winter and vanish in one single season beneath that fierce minted glare ; not the rifle nor the plow which drove at last the bear and deer and panther into the last jungle fastness of the river bottoms, but Cotton ;

William Faulkner, Requiem for a Nun. 

Haha. Haha.

Ouais, deux phrases. 
Mais deux tonnes de larmes. 

En ce moment, tous les textes, version_thème, que je bosse, me donne cette impression d'impossibilité sadique et déprimante. 

GRAHOUHMARRE. 
Voilà. 




samedi 28 décembre 2013

46. Tristitude

Nous sommes le 28 décembre.
Ma journée : décolonisation britannique.

Encore 60 pages à ficher.

Bonnes vacances à vous aussi.


jeudi 26 décembre 2013

45. Chieuse

Je vais faire ma chieuse ici (ouais, le 26 décembre).
Je sais que monsieur n'est pas un fan de téléphone. Mais bon. J'aurais bien aimé un message, depuis hier 15h, moment où il a pris la route pour aller dans la montagne. Genre, là où il neige, où les routes sont dangereuses par ce temps, et tout et tout.
Mon frère est parti ce matin tôt, et il a appelé et m'a envoyé une photo de l'endroit où il est. Je sais donc que malgré la neige et les pneus neige, il a survécu et il va s'éclater (même si c'est un boulet qui part à la neige sans après-ski).
Pour monsieur, chais pas.

J'ai envoyé un message hier soir et ce matin, et nada.

Alors je suis pas la nana reloue qui veut un message toutes les cinq minutes mais juste histoire de faire signe, ça aurait été gentil.
Il est fort probable qu'il n'ait plus de batterie (mais normalement il a pris son chargeur) et que bon, bof, j'aurais un appel/message 10 minutes avant qu'il n'arrive le 27 au soir ou le 28 au matin (sûrement le 28 midi).
Mais du coup, ça m'ennuie un peu.

Tant pis.

Pour parler d'autre chose :
je suis bouffie  (parce que ouais, les légumes trempés dans du gras, ça fait grossir et enfler, mamie) et avec ma nouvelle coupe de cheveux courts, c'est un peu laid, hahaha.
Mais papa noël a été gentil :
- un ensemble bonnet - cache-cou en laine ;
- un bracelet (on a utilisé l'or d'un bracelet cassé pour un faire un nouveau, cf ci-dessous) ;
- des chocolats (hum...) ;
- un petit sac ;
- un tableau du papa qui progresse et m'a fait une tête de cheval ;
- des sous.


Le plus beau reste quand même ma coupe de cheveux PAS RATEE et qui correspond exactement à ce que je voulais (mais oui, y'a toujours deux ou trois trucs qui vont pas, mais là, c'était vraiment ça, et c'était cool)


Voilà.

J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes aussi. 
Je retourne boire de l'eau et bosser. Yeah. 

lundi 23 décembre 2013

45. Greuh

Je suis en vacances.
Monsieur aussi.
Sauf qu'il doit se lever tôt pour aller payer le parcmètre.
Le réveil sonne à 6h45.
6 HEURES QUARANTE CINQ.
En VACANCES.
Monsieur revient : il avait déjà un pv car son étiquette d'assurance est périmée.

Greuh.

dimanche 22 décembre 2013

44. Drames

Alors que j'avais un bon rythme de travail, voilà que je suis à court de feuilles pour ficher le reste du livre de civilisation  britannique.
Un dimanche.
C'est horrible. Être coupée dans son élan à cause d'un problème matériel...
Un vrai drame.

J'ai donc enchaîné sur une version. A la lecture, je m'aperçois que je connais ce texte : je l'ai déjà traduit ou alors je l'ai déjà lu. Tant pis, ça ne fait pas de mal de retravailler des problèmes de traduction avec un an ou deux de recul. Je traduis. Et je ne trouve pas la correction.
Un vrai drame.

Il est 17h. Je viens de fouiller blogspot pour essayer de comprendre pourquoi, par deux fois, ce méchant site a bouffé deux commentaires. Je n'ai pas trouvé.
Un vrai drame.

Il est 17h01. Je ne sais pas quoi faire : civi US ? Thème ? Lexique ? Linguistique ? Phonologie ? Fiches de littérature ? TROP DE CHOSES.
Un vrai drame.

Sinon, c'est les vacances.
Je kiffe.

Yeah.

mercredi 18 décembre 2013

43. Hunger

HAAAAAAAAAA j'ai la daaaaaaaaalle.
Je pourrais m'engloutir un plat de lasagnes au fromage, des burgers végétariens, des frites-mayo et des pizzas au nutella.

MAIS.

Grâce, il n'y a pas si longtemps que ça, à Miss Bunny, j'en enfin compris pourquoi, à certains moments du mois, j'ai autant envie de m'engloutir 400kg de pâtes au cheddar. C'est parce que ouiiiii, je suis une  meuf et que donc, juste avant ma période communiste, chais pas, y'a un truc, l'hormone MANGER s'active. Du coup, ça ne me perturbe plus autant que ça, d'avoir faim tout le temps.

SAUF QUE : 2 mugs de céréales+avoine+lait ce matin, pois chiches + maïs + soupe de nouilles + tartine de fromage à midi, tartine nutella et tartine fromage (encore) au goûter, haricots sauce tomate tartine fromage ce soir. Genre. Et j'ai encore faim. Putain !
Et demain, repas de noël avec les collègues au restau indien.
Et les fêtes qui arrivent.

...

Baaaaaah je m'en fous, j'ai faim.

(je veux une pizzzzzzaaaaaaaaaaaaaaa)

samedi 14 décembre 2013

42. Frozen

Pour égayer un peu ce blog, voici ma chanson préférée de Frozen, le dernier Disney.


Et en français, parce que je ne la trouve pas aussi horrible que I see the light version française de Tangled.

vendredi 13 décembre 2013

41. Endurer

Depuis la rentrée, en réalité, je souffre. Je souffre mentalement, physiquement, intellectuellement. Je souffre parce que mon travail me bouffe, m'aspire, m'avale. Et rien à voir avec le fait d'avoir des heures en plus, non. La situation dans les cités est explosive et des incidents multiples se sont produits. Un notamment, dont je ne peux parler. Mais qui est grave. Incroyablement grave. Et pourtant réel, si réel. Il concerne un gosse que je connais depuis 2 ans et, même s'il est loin d'être un élève parfait, au fond de moi, je l'aimais bien. Et apprendre ce qu'il a fait m'a tuée, achevée, abattue. C'est là que j'ai compris que, malgré tout ce que l'on peut dire, tout ce que l'on peut essayer de faire, nous vivons dans deux mondes différents et nous ne les comprendrons jamais. Eux non plus.
Il y a eu un autre incident également, qui n'a fait que confirmer le mépris (oh, que c'est horrible de dire ça à l'égard d'un enfant) que je pouvais déjà éprouver envers la môme en question. Puis un autre, encore, qui appuie le dégoût ressenti envers la lâcheté de certain(e)s.
Et d'autres, tellement d'autres incidents, moins importants, moins graves, mais qui s'accumulent, encore, encore, encore. Une collègue a craqué ce matin. Non pas parce que la classe s'était comportée odieusement envers elle mais surtout parce qu'elle a trop vu cette violence, explosive, prête à s'embraser, cet acharnement, cette menace sous-jacente, latente, présente, réelle.
L'adjoint s'est fait agresser, insulter, et toute une accumulation de choses font qu'il a démissionné.
Nous avions commencé une action de gr3ve, qui a été déclarée... et annulée.
Dégoût envers mes collègues.
Beaucoup de choses ont été dites, pointées du doigts, lors de cette journée de non-grève mais du coup, banalisée. Le ch3f a entendu beaucoup de choses, certaines assez dures, mais vraies. La violence qu'il pouvait renvoyer, le sentiment de mépris que ressentaient certain(e)s. La journée fut longue, éprouvante, nous avons survécu, sommes allés boire un coup ensuite. La rancoeur envers certain(e)s a disparu, au fur et à mesure.
Ce matin, je suis passée voir le ch3f qui devait m'assister pour une commission. Il a craqué, a versé quelques larmes, et même si j'avais beaucoup de choses à lui reprocher, j'ai été émue, touchée, il m'a fait beaucoup de peine.
Et j'en ai voulu à cette femme, cette CP3 inutile, qui, si elle était efficace et carrée, n'obligerait pas le chef à surveiller les perman3nces, ou à gérer des choses qu'il n'a absolument pas à faire. Le dialogue a été rétabli mais brisé aussitôt : la collègue m'explique, son cours avait commencé depuis 1 heure et demie (UNE HEURE ET DEMIE) et on lui ramène un gosse hyper chiant et surtout, censé être exclu. Elle s'oppose. Réponse de l'adulte l'accompagnant : il était avec le ch3f, il vous demande de l'accepter. Elle se plie donc, et le môme lui retourne le cours. A bout de nerfs, elle va trouver le ch3f, qui écarquille ses yeux cernés et fatigués, non, il n'a jamais vu le gosse, il ne lui  a pas envoyé. On demande donc à l'adulte qui a menti et on trouve rapidement que c'est la cp3 qui lui a demandé de mentir. Pourquoi ? Nous ne saurons pas la réponse, car elle était déjà partie (madame ne travaille pas le vendredi après-midi). Communication, oui. Mensonges, non.
Tout ça n'est qu'un exemple. Un extrait. Je suis dans un établiss3ment classé Z3P qui était relativement tranquille mais qui s'embrase. Et j'ai peur. Pas pour moi, mais pour les mômes qui n'ont rien fait. Pour les collègues encore fragiles. Pour plein de choses.

Une fatigue colossale s'est abattue sur moi depuis quelques jours aussi. Ca va sûrement avec tout le bordel ambiant, mais je soupçonne aussi mes saignements réguliers de ne pas améliorer les choses.
Ils commencent à disparaître mais j'ai dû perdre une quantité de sang assez impressionnante depuis 3 semaines. Et si tout va bien, mes règles vont arriver. Un mois presque continu de rouge. Classe.

Mais sinon, je survis. J'endure. Je supporte.

Et rêve toujours de gagner au loto.


 

dimanche 8 décembre 2013

40. Grogne

Je grogne, parce que je rêvais depuis longtemps de retourner me promener sur les Champs à Noël avec monsieur, histoire de revivre un peu le moment magique d'il y a 5 ans, qu'on l'a fait hier soir et que... c'était moche.
Ultra déçue par les "illuminations" des Champs.
Je grogne.
Voilà.

Et pis, comme je suis "vieille", j'ai payé 9,50€-ta-race pour monter les 284 marches de l'Arc et voir les vraies lumières de Paris... les phares des voitures.
Je grogne doublement.

En plus, j'ai trop bouffé (enchiladas végétarienne : haricots rouges, cheddar fondu, riz, avocat et toutle gras possible et inimaginable de la cuisine mexicaine, HOURRA) du coup je me sens bouffie.
Je grogne triplement.

Voilà.

mercredi 4 décembre 2013

39. Fluctuations

Hier, j'avais commencé à écrire un billet, genre dramatique pleurnichard.
Je parlais de démotivation, de moral en baisse, de presque crise de larmes, tout ça tout ça.
Je ne l'ai pas publié car je n'avais pas fini de l'écrire, et finalement ça tombe bien, car aujourd'hui, ça va mieux, genre beaucoup mieux.
Faut dire qu'hier, le stress, l'angoisse, la low self-estime, blablabla, tout ça avait engendré comme d'habitude une jolie crise d'aérophagie, et comme à chaque fois, voir mon ventre prendre environ 9cm d'un coup, ça aide pas trop trop à se sentir à l'aise.
Ce matin, la crise était passée, le ventre avait dégonflé, j'avais bien dormi et surtout, j'avais (encore) beaucoup parlé avec monsieur.

Elles sont difficiles, les conversations sérieuses, parce qu'il ne m'épargne pas. Il y va, direct, sans chercher à comprendre, et j'encaisse, tout en sachant que ce qu'il dit est vrai. Et heureusement qu'il est comme ça. Parce que même si putain, ça fait mal et ça fout les boules et on a la haine sur le moment, ça fait du bien d'entendre la vérité. Pas d'apitoiement de larmoiement de pitié mielleuse, non non. Juste, les faits, les constats, les solutions. Point barre.

J'angoisse comme toujours sur mon poids. Depuis fin juin j'ai pris 4 kilos. Les vêtements achetés cet été ne me vont plus et je recommence à détester balance et miroir.
Réponse : tu prends la pilule, tu as re-re-re-arrêté de fumer, tu t'es mise au sport (je tiens mon rythme de 50-60min tous les 2/3jours) et tes muscles inexistants se réveillent et pèsent lourd, tu t'es remis à petit-déjeuner normalement, dernièrement tu as fait une raclette entre collègues, je t'ai fait des madeleines-muffins-tiramisu-quiches, forcément ça va pas, mais ça va aller, on va arrêter de manger du gras, on va se remettre à manger normalement, tu vas continuer ton sport, et ça va venir. Donc arrête, continue, point barre.

Je me plains que demain ( = aujourd'hui) j'aurai une mauvaise note au concours blanc.
Réponse : c'est normal, tu fous rien depuis la rentrée.
Cette phrase déclenche une longue discussion sur le concours, mon travail, ma perte totale d'envie depuis les vacances et on remonte, on remonte loin. Mon travail me bouffe, les élèves partent en couille, les collègues aussi, et ça me mine, et ça me fait de demander si je veux vraiment faire ce boulot et donc, si c'est bien nécessaire de passer l'agreg'.
Réponse : tu dois te détacher, prends du recul, je rétorque que ce n'est pas facile, il insiste, et je sais qu'il a raison. Mais quand même. J'étais contente de mon travail pendant les vacances, je faisais des trad', j'insistais, je faisais des plannings, et depuis la rentrée, plus rien. Alors il me dit que ça l'inquiète, qu'il ne sait plus quoi faire, et je m'en veux mais je ne sais pas quoi faire, comment faire.
Réponse : Bouge-toi le cul (texto) (oui y'a mieux hein, comme encouragements ? ^^), bouge-toi le cul putain, tu peux le faire, tu aimes apprendre, tu aimes étudier, rappelle-toi au début de l'année l'enthousiasme ressenti devant les profs super cools, rappelle-toi, bouge-toi, ne te laisse pas embourber dans le merdier, moi je te laisserai pas t'enfoncer dans l'apitoiement. Tu ne faisais jamais de sport et tu as réussi à t'y mettre, tu tiens ton planning de séance de 50-60 minutes, tu as de la volonté, tu peux faire quand tu le décides vraiment, bouge-toi. Et si tu n'arrives pas à te détacher de ton travail, va voir un psy.
Phrases un peu rudes, mais qui m'aident à y voir clair et beaucoup, beaucoup plus utiles que des "t'en fais pas, ça va passer, repose-toi, ménage-toi, c'est pas grave".

Ce matin, j'avais donc mon concours blanc de trad'. 5h pour un thème, une version et deux segments de choix de traductologie. J'ai moyennement fini mais j'ai tout traité. A la relecture, j'avais l'impression que mes trad' avaient été écrites par un de mes élèves de troisième et, de rage et de dépit, je suis sortie de la salle les larmes aux yeux, sans attendre d'en parler avec d'autres, surtout pas. J'ai marché, de l'université au métro, pendant 40 minutes, d'un pas rapide, pour me calmer, pour réfléchir, et elle est revenue, cette envie de combattre ce sentiment de médiocrité qui s'empare de moi. C'est bon signe, d'être en colère quand on foire, ça prouve que malgré ma démotivation, il reste un soupçon de fierté, d'envie de faire mieux, d'envie de faire, tout simplement.
Je reçois un mail qui me confirme qu'un congé de formation n'empêche pas d'accumuler l'ancienneté en ZEP. Alors je prends ma décision, je ferai ma demande.
85% du salaire brut, moins les cotisations et prélèvements obligatoires, j'ai calculé, putain, ça fera pas beaucoup, mais ça vaut le coup. J'espère seulement qu'il sera accepté.

Il reste un petit mois et demie avant les écrits.
Je ne rattraperai jamais le retard accumulé pendant ces 4 semaines de déprime inutile.
Mais, moi qui ne fais jamais de promesses, je me promets, ce soir, de faire de mon mieux pour ne rien regretter le jour J.

Et je me rends compte de l'importance de parler à quelqu'un d'honnête, de l'importance d'accepter la vérité, aussi dure soit-elle. Parce que se voiler la face ne sert qu'à nous empêcher d'avancer, nous embourber, et plus on se ment, plus il est difficile de refaire surface.

Edit: rien à voir mais je trouve > ce site < fun. Pour m'aider à me souvenir de mes objectifs :)

samedi 23 novembre 2013

38. Invitation

Je profite du fait que monsieur ne soit pas là (événement de son école à Cln) pour faire ma première soirée entre collègues chez moi. Une raclette, histoire de bien m'aider à m'affiner, hahahlolz. M'en fous, le fromage, c'est bon, et j'ai fait 55min de vélo ce matin, j'ai droit à ma dose de gras ! :)
 Suis un peu émue, intimidée, stressée. Première fois que j'invite des collègues dans cet appartement. Un peu heureuse aussi. Je n'en ai plus honte, de cet appartement.

Sinon, rien à voir, résultats d'un petit test de perso, parmi un de ceux qu'on trouve sur le oueb.
J'avais envie de le poster.


INFP - "Questor". High capacity for caring. Emotional face to the world. High sense of honor derived from internal values. 4.4% of total population.
Take Free Jung Personality Test
Personality Test by SimilarMinds.com

mercredi 20 novembre 2013

37. Bilan

- J'arrive à faire du vélo une fois tous les deux jours, et je tiens 50 min. Je m'ennuie un peu, même en écoutant un podcast. Bon, j'espère pouvoir dire ça dans un mois, ça ne fait qu'une grosse semaine que je m'y suis mise, hein.

- J'ai trouvé presque tous mes cadeaux de Nowel. M'en reste deux. Comme j'ai fait des cadeaux communs, on partage avec mon frère et ma mère, du coup il me reste environ 82 euros (rappel: budget max de 300 pour pôpa (téléphone), môman (2 CD à acheter), mamie 1 (écharpe soie), mamie 2 (caramels du Texas), lil'bro (parfum), cousine (pull cachemire) & son mari (ceinture), mioche (? à acheter) , monsieur (? à acheter)). Pour deux cadeaux. Enfin, deux cadeaux et demie, je compte pas trop le cadeau pour le mioche de ma cousine. Milie, à tout zazard, si t'as un livre sympa à me conseiller pour un "bébé" de 2ans et demie....  C'est cool et j'adore les ventes privées.

- Niveau de motivation pour l'agreg' : -50 / 1000
Je ne bosse plus du tout. J'irai passer les épreuves parce que, mais ça y est, comme pas mal de choses, j'en suis lassée, blasée. Je me concentre sur mes bulletins, mes derniers contrôles, ma santé, mes lapins et monsieur.

- Un mois de pilule et des nichons (que je considère) énormes. Je ne rentre plus trop dans mes nouveaux soutifs, achetés depuis moins de 2 mois. Fuck. Cependant, je pense que les effets déprime-hormones folles qui font chialer ont disparu, ou alors je m'y suis habituée. Cool.

- Hâte de recevoir ma paye (comment ça, je dis ça souvent ?)


samedi 16 novembre 2013

36. Fanatisme

J'ai :

1ère paire de Doc. Achetées au Japon. Trou dans la semelle...


2ème

3ème, Docs achetées avec la 4ème paire en Angleterre à Camden
La 4ème. La paire que je mets le plus, donc les chaussures les plus abîmées, plus usées, plus confortables aussi <3
Plus hautes que les autres, ce n'est pas le modèle traditionnel 1460. 

La 5ème, la plus chère de mes paires.. Donc la moins mise. 
La 6ème, la moins chère (gagnée), la plus salissante...

La 7ème. Bon en fait, je ne me rappelle plus du tout de la date à laquelle je les ai achetées, bien avant la 5ème paire sûrement mais avant ou après les 3 et 4 je ne pourrais pas le dire. Bah, pas important du tout. La plus aérée. Chaussures lourdes mais agréables... mais avec la transpiration de l'été, les ampoules arrivent au bout de quelques heures de marche, dommage. 

La 8ème paire, des sabots ultra pratiques quand on a la flemme de mettre des chaussures pour descendre les poubelles / aller acheter le pain. Ils sont fourrés, immettables en été donc, mais pratiques quand même. Je gagne environ 10cm quand je les mets, héhéhé. Ultra lourds aussi. 


La 9ème. J'ai eu du mal à trouver une photo d'elles, car ce modèle n'est plus fait. J'aime beaucoup ces chaussures, même si elles sont assez étroites (j'ai un pied large, au bout)

Je vais avoir : 
La 10ème

La 11ème. J'adore, je les trouve hyper originales et je n'ai absolument aucune idée du genre de tenue que je vais pouvoir mettre avec... 

La 12ème (vernies, en vrai) (suis pas hyper fan du vernis, mais je trouvais que c'était joli pour des ballerines. En vrai je les aurais voulues rouge vernies, mais bon, pour 35euros, contre 110 en rouge vernies sur le site de base (elles n'étaient pas en ventes privées) j'ai pas non plus fait ma chieuse)

La 13ème, même problème que la 11è paire... 




J'aimerais
J'adore cette teinte de violet

Je suis prof d'anglais, alors...

Un violet sombre, c'est bien aussi...

Pas super fan du bleu mais elles iraient très bien avec beaucoup de mes pulls bleu pétrole.

J'adore. Le talon doit faire mal. Mais j'adore. 

Les ballerines à 110 euros que je voulais à la base... 



35. Liberté

Ou presque...
Mes deux zouaves découvrent l'herbe lors du week end à la campagne. Oui, à la campagne. La vraie. N'est-ce pas Miss Bunny ? ^^

jeudi 14 novembre 2013

34. Sueur *bis*

Je n'ai déjà plus de sous.
Alors que tout allait bien, que j'arrivais à gérer mon budget (souvenez-vous, le billet > 29 <...) tout s'est effondré, j'ai tout perdu en une minute.
Mais J'ASSUME TOTALEMENT.

Car aujourd'hui (enfin, ce matin) il y avait une VENTE PRIVEE DR MARTENS (bah oui).

La dernière fois, pareil. Vente à 7h, je me suis connectée à 7h, j'ai regardé les propositions (y'en avait plus que ce matin, mais bon) j'ai hésité, j'ai rempli mon panier et à 7h06 j'ai validé. Sauf qu'il n'y avait déjà plus rien. A 7h06.

DONC ce matin j'ai pas cherché à comprendre.

J'avais déjà en tête ce que je voulais.

Connexion 7h (après des refresh de page intensifs...), commande 7h01 le temps de trouver ma taille et les modèles disponibles.

Résultats, 200 € claqués en moins de 60 secondes. C'est beau, la fan-mania...

Il n'y avait pas exactement ce que je voulais (sauf le modèle basique en gris clair que je veux, avec le bleu et le violet depuis fort longtemps) mais tant pis.
Bête, la bridée.

En même temps, je ne cache plus mes réactions incontrôlables shopinggesques quand il s'agit de DrM.

Valà...

mercredi 13 novembre 2013

33. Sueur

Sueur, au sens propre du terme car ce matin, j'ai réussi à faire ce dont je parlais hier : me lever à 6h du matin pour enfiler baskets (enfin, Converses), chaussettes (pas dans cet ordre-là, évidemment) et t-shirt tout pourri et me mettre à pédaler élliptiquement. Vi. J'ai tenu 25 minutes, résistance 2 puis 4.
J'espère arriver à en faire tous les deux jours et à terme, en faire 1h tranquille. Ca fait effectivement beaucoup de bien, j'ai passé une super journée sans fatigue ni coup de barre et ça met de bonne humeur.

Pourquoi me remettre au sport ? (enfin, c'est un bien grand mot)

Mon dos qui me fait mal, là... Le médecin m'a dit que c'était dû à... l'absence totale (ou presque) de muscles. Hum. Donc, piscine et dos crawl. SAUF QUE NON. Déjà que le sport c'est dur, alors la PISCINE non mais non. HORS DE QUESTION.
Sauf que le dos me fait vraiment mal. Donc allez, soyons fous, écoutons le médecin et tentons de nous muscler.. Et pis effectivement, je suis toute flasque partout, donc ça ne peut pas me faire de mal, hein...

ON verra dans un mois.

Dans un mois.

...

DANS UN MOIS C'EST LE CONCOURS BLANC PUTAIN.

Genre, c'est demain.

Et le vrai, c'est après-demain.

J'ai peur, j'ai la pression, je passe du "c'est possible" à "c'est pas possible", à "'j'ai encore le temps" à "j'ai pas le temps c'est mort".
Chouette.

On verra, bis.


mardi 12 novembre 2013

32. Devinette

Vous ne devinerez jamais ce que j 'ai prévu de faire.

Je vous le dis demain soir, si j'y suis parvenue.

(c'est pas qqch qui, fondamentalement parlant, me fait hyper méga plaisir...)

mercredi 6 novembre 2013

31. Questions

Rentrée.
Rentrée, le lundi 4, après un très bon week-end en Hollande.
Rentrée, un lundi pluvieux et gris, froid et maussade, comme l'humeur, triste et chagrine.

Rentrée dans le bruit, les cris, les insultes, les collègues qui parlent fort, si fort, et racontent des choses dont je me moque éperdument mais hé, sociabilisons, intéressons-nous à leur vacances, rions en apparence lorsqu'elle dit sa hâte d'aller au ski, lorsqu'il raconte ses gâteaux fourrés de substance illicite, crions en classe, mettons-nous de la craie partout, et rentrons le soir, oui, rentrons, pour se poser une question, une unique question, c'est ça ?

C'est ça, mon métier, mes futures quarante années à venir, c'est pour ça que je me morfonds, m'arrache les cheveux, me prive de ce qui me plaît vraiment depuis tant de temps, c'est pour ça ?

Tout d'un coup, la fatigue, la pression, l'horreur qui tombent sur les épaules.

Plus envie.

Plus envie de passer ce concours, pour être... encore prof.

Une gêne, une envie, un regret, une plainte, une sensation dérangeante s'était éveillée lorsque j'avais à peine effleuré mes pinceaux, pour faire le space invader. Depuis, elle est là, encore, toujours. Un regret latent, permanent, des phrases qui hantent, qui reviennent, je suis heureuse, oui, peut-être pas épanouie, non, il me manque, ce temps à moi, pour moi, que je dénigre depuis longtemps.

Toujours, partout, tout le monde,  ça vaut le coup, accroche-toi, même si tu ne l'as pas cette année tu apprends encore, ça te servira, alors j'écoute, je me remets à travailler, à faire semblant, à lire, à traduire, et plus j'avance, plus les doutes grandissent, tu en es capable, et cette petite fille qui hurle à l'intérieur, non je n'en suis pas capable parce que je n'en veux plus, je ne veux plus, laissez-moi, je veux être égoïste, je veux du temps pour moi, merde merde merde.

Le dos bloqué, les migraines, les seins qui font mal, les maux d'estomac, la fatigue, les nerfs à vif, je ne suis pourtant pas en période rouge. Alors, je me dis que tout ça, tout ce bordel, c'est à cause de la pilule, oui, j'ai repris une pilule depuis 3 semaines, un peu moins, uniquement progestative, c'est marqué, effets indésirables, troubles de l'humeur, poitrine douloureuse, humeur dépressive, prise de poids.

C'est dans la tête.
C'est écrit.
C'est hormonal.
C'est passager.

Je ne sais pas trop où j'en suis, mais les questions restent là, ancrées au fond du bide,

suis-je prête à passer encore quarante ans dans un collège ?

Je me dis, bientôt, tu pourras faire autre chose, vraiment, en rentrant.
Est-ce que ça suffira ?

Travailler et faire quelque chose qui plaît est un luxe, j'ai choisi de ne pas prendre de risque, je le sais.
Je gagne bien ma vie, je ne devrais pas me plaindre.

Hier, une remarque anodine, gentille, faite pour m'encourager, m'a fait pleurer. Ca faisait longtemps.
Il voulait juste que je sois sûre de moi, que je ne regrette pas, ensuite, de n'avoir pas travaillé, alors il demande, et moi, je réponds, d'une voix faiblichonne, ça va, oui, tu as raison, je m'y remets.
Il me demande ce qu'il y a, me dit que ça fait trois jours que j'ai l'air triste, sans enthousiasme, d'un coup, il me dit qu'il a peur, après tout, j'ai quitté M parce que je n'étais pas heureuse, et si je faisais la même chose, je proteste, je viens à lui, ce n'est pas ça, pas ça du tout, et alors que j'essaie de lui dire, de le rassurer, tout s'embrouille, j'ai chaud, j'ai froid, je pleure, je n'y arrive pas, je n'y arriverai pas, je n'en peux plus, je veux arrêter, mais ce n'est pas lui, non, ça vient de moi.

Il trouve, encore, les mots pour arrêter la cascade ridicule, je respire, me lève, me douche, retraduis un texte. Me couche. Je m'endors d'une traite, épuisée.

Réussite ou échec, j'ai hâte que cette année se termine. Déjà, oui.

Beaucoup de collègues demandent leur mutation.
Ca fera du bien.

Être enseignant, lorsque l'on traverse une période où la seule chose que l'on veut, c'est éviter le contact humain, est assez difficile...

Je retourne essayer de travailler.
Il le faut.

En revanche, je ne sais pas si je dois continuer à prendre cette satanée pilule...

mardi 29 octobre 2013

30. Invasion

Quelque part dans le salon, un Invader nous surveille... 


29. Economies

(warning : long billet où il est question de flouze, de thune, d'oseille...) 

- Guetter anxieusement l'arrivée du salaire.
- Être payée.
- Calculer minutieusement le montant nécessaire pour toutes les sorties d'argent obligatoires : factures gaz+électricité, impôts, loyer, téléphone+internet, dons divers, assurances, frais banque, virement sur le PEL.
- Déduire cette somme du salaire versé.
- Déduire 250.
- Verser tout le reste sur le compte d'épargne.

Félicitations !  Vous avez épargné ... € !

Il vous reste donc 250 € pour survivre jusqu'à la prochaine paye.
Soit environ 60€ / semaine.

Si vous êtes raisonnable c'est amplement suffisant.

...

Voilà, c'est cette méthode que je mets en application dès aujourd'hui, histoire d'essayer de mettre de côté, un peu. Quand je regarde mes comptes des 2 derniers mois, je vois une somme colossale (enfin, c'est relatif) perdue dans des conneries inutiles. Il était donc temps que je me reprenne en main.

Quant à Noël, je ne ferai pas de cadeau. Enfin, très restreints.
Pôpa, môman, frangin, cousine+mari, neveu, mamie 1, mamie 2, monsieur.
Budget max dans l'ordre : 40, 40, 30, 30, 20, 30, 30, 50 = 270 maximum.
... Ok, 300, histoire d'avoir une marge.

C'est moins que les deux cadeaux réunis pour M., l'année dernière (pochette en cuir + dîner restaurant cuisine française médiévale).

J'attendrai fin novembre (sauf si je tombe sur une super occasion) car NORMALEMENT je toucherai mes heures supp' en novembre + le rappel de septembre et octobre (il va être bien, le mois de nov.. ah non, je dois é-co-no-mi-ser, faudra pas que je cède à la tentation de tout claquer mais que je foute tout sur l'épargne)

J'éprouve une satisfaction étrange à contempler mes comptes épargne (oui j'en ai plusieurs : PEL ouvert dans banque 2 par mes grands parents que j'alimente à raison de 100€/mois, Livret A dans banque 1 ouvert depuis X années qui me sert de réserve d'urgence quand je dois avancer des frais imprévus (dents (hahaha), anciennement : déménagement, ameublement ..., bouquins de l'agreg (j'enairasleculrasleculraslecul)) et enfin LDD dans banque 1 aussi, qui me sert de compte sur lequel je verse les mensualités pour la taxe d'habitation, n'ayant pas réussi à la faire prélever mensuellement, et autres petites sommes épargnées ça et là)

C'est le livret A qui me sert le plus évidemment et s'il est relativement maigre en ce moment (haaaa les conneries que j'achète... me maudis...) j'ai fermement l'intention de le remplumer, et vite (enfin, vite, comme je peux hein, je peux pas me faire payer des notes de frais de 600€, moi)

Pourquoi ce retour d'obsession pécuniaire ?

J'ai, depuis que je travaille (5 ans, donc, environ) toujours entendu ma mère se plaindre du manque d'argent.
Evidemment, nous n'avons jamais été dans une misère totale et bien des fois, j'ai essayé de lui faire comprendre que non, nous n'étions pas pauvres, ce n'est pas parce qu'on ne partait pas au ski qu'on était sans-le-sou, mais dans son esprit, oui, nous étions une famille aux revenus moyens qui tendent vers le bas.
Mes parents ont connu une période "faste", où la librairie de mon père suffisait à gagner assez d'argent pour que ma mère s'arrête de travailler SEPT ANS pour nous élever, mon frère et moi. Nous partions alors en vacances chaque été, avec mes parents et mes grands-parents, et ma grand-mère maternelle pouvait se payer des séjours de 2 semaines dans un hôtel à Brides les bains, et laisser 250€ de pourboire à la femme de chambre en partant. Incredibeul. Donc, dure réalité pour ma mère de nos jours.

Aujourd'hui, mon père a fermé la libraire, et gagne environ 800€ par mois et il est bien chanceux car, senior sans diplôme, c'était chaud, très honnêtement je pensais qu'il ne trouverait rien et je suis ultra méga reconnaissante à qui de droit.
Ma mère continue de bosser et s'inquiète déjà pour sa retraite : si elle touche 1.000€ ça sera déjà beau. La retraite de mon père, n'en parlons pas, il a été commerçant, donc rien, que dalle, walou.
Mon frère bosse aussi mais le mois dernier, ce crétin a frôlé un interdit bancaire (1.200€ de découvert. MILLE DEUX CENT EUROS PUTAIN) (sombre histoire de crédit d'achat de scooter + réparations du-dit scooter à cause de mecs bourrés à Marseille qui ont pété tous les deux-roues et PUTAIN DE FLEMME DE LIL'BRO qui n'a pas fait les démarches pour se faire rembourser par l'assurance, et (comme sa soeur) achat de conneries). Tout ça en ne payant pas de loyer, hein, vu qu'il "loue" l'ancien appart' de ma grand-mère. A la base il devait payer 500 de loyer mais ce loyer a été suspendu quand il a acheté son scooter et depuis juillet il n'a pas de dépenses habitation.
Bref, aujourd'hui, l'argent est devenu source de préoccupation importante dans ma famille et forcément ça a déteint sur moi.

Si je n'ai pas de difficulté financière particulière (comme Lil'bro, à tout zazard), j'atteins un âge (moquez-vous  où oui, j'aimerais bien me projeter dans l'avenir. Han, la claque, on dirait que j'ai pris 15 ans d'un coup.

Récemment, je suis allée chez une collègue qui s'est séparée de son copain. Ultra contente, elle avait trouvé un studio pour 500€ à Paris de 23-25 mètres carré. Et en entrant, le choc.

Le truc un peu étudiant de base, micro cuisine, petit lit, à peine la place d'un canap' monoplace. Je ne critique absolument pas. C'est juste que je me suis dit, merde, elle a trente ans, elle a un taff, on gagne pareil, et elle se retrouve dans un truc "étudiant".
C'est là que j'ai réalisé que non, vivre indéfiniment à Paris ou alentours, c'était impossible.

J'ai beaucoup réfléchi.
D'accord, je triche, "on" a parlé et ensuite, j'ai réfléchi.

Je m'étais toujours dit qu'une fois agrégée (HAHAHAHAHAHAHAHAHA) je commencerais à réfléchir à l'achat d'un appartement. Evidemment impossible ici.
Même en banlieue.

Sauf que.

Les choses ont changé, et on parle, parfois, de ce qu'on voudrait pour plus tard.

Et même si nous devions nous séparer, je sais que la réflexion menée resterait valable : je veux, un jour, un vrai "chez moi", avec un appartement/maison assez grand(e) pour mes livres, mes lapins, et mon bordel de gribouilleuse. Je ne veux pas rester dans un appart' que je loue qui n'est pas "à moi". J'ai besoin d'espace et surtout, d'un espace à moi.

Ce jour viendra. Quand, je sais pas. Avant, il faut que
-  j'ai/j'abandonne l'agreg (dans 2 ans je ne pourrai plus la passer, car il faudra impérativement un M2, que je n'ai pas, lolz). On m'a déjà suggéré de passer un M1/M2 en correspondance/alternance à la fac et j'ai eu envie de pleurer. Clairement, rédiger un mémoire, non, je n'en suis pas capable (bien pour ça que je n'ai pas eu mon M1)
- je me décide à vraiment passer le permis.

Une fois en possession du papier rose (dans dix ans, donc) je pourrai envisager une mutation dans une région pas désertique mais où les loyers sont plus humains/décents. Ca existe.
Pour rigoler, j'ai consulté les annonces immobilières de Troyes. HAHALOLZ. Hum...

Et donc, une fois mutée (dans vingt ans, donc...) je pourrai envisager l'achat d'un chez moi. J'aurai alors besoin d'un certain pécule pour ne pas m'engager sur un crédit de 140 ans. Donc, besoin de mettre de côté, d'où ce retour d'obsession monétaire. Voilà.

J'ai donc ce projet en tête. Un projet de vieille, oui.
N'empêche, c'est mon projet.

Sinon, rien à voir mais j'ai passé ma matinée à badigeonner 46 micro toiles de 5cm*5cm en vert pétant, histoire de pouvoir faire un Space Invader (vous aurez une photo quand ça sera sec) (en attendant, photo du "brouillon" :
). Comme à chaque fois que je retouche à un pinceau/crayon, j'ai eu une furieuse envie d'envoyer valser tous mes cours de merde, de tout arrêter, histoire de pouvoir faire ce qui me plaît vraiment (càd, déprimer devant une toile zgribouillée et/ou boire un énorme mug de thé chaï super épicé en lisant de vrais bouquins).
Je n'ai pas encore dit à monsieur ni à ma famille que dans deux ans, je ne pourrai plus essayer de passer le concours. Je n'ose pas. Mais il va bien falloir, un jour.
Peut-être.

Well then. Time to go back working on my thème-version.
Yay.

samedi 5 octobre 2013

28. HYSTERIE

Voilà :

mercredi 2 octobre 2013

[F] 106

106. C'est le nombre de points fautes que j'ai eus à ma version. Ups. 16 fautes moyennes à 4pts, le reste à 2 pts (petites fautes). Encourageant de voir qu'il n'y avait pas de grosses fautes à 6 ou 8 points mais quand même. Ma collègue a fait 16 fautes à 4 pts aussi, je ne sais pas si c'est bon ou mauvais signe.

Voici ce que j'avais fait (avec aide, vu que c'était le premier devoir, elle nous a demandé de prendre du temps, de réfléchir, de ne pas le faire en temps d'épreuve, donc encore plus flippant dans un sens, 106 pts fautes en ayant pu réfléchir et tout et tout.... >_<) :
In the middle of the garden, the wooden gloriette stands erected, finely crafted like a moucharaby. Ivy and honeysuckle are entwined together, taking the shape of a dome where the green colour shifts in hues, from an almost black shade to the light tint of a pistachio green, of a pale apple-green. Then, according to the time of day and season, the green shifts in bronze, blueish, golden, absinthe tones.  
Now that the afternoon comes to an end, its shade is filled with different scents,  it shivers and rustles with a soft wind blowing and bees buzzing. It has the roundness and the richness of a woman’s breast. In this lukewarm tiny green world, full of honeyed scents, Charlam is sipping cold tea. It is an almost pitch black tea, in which some drops of lemon have been added, hence its garnet colour glints.  He is having some sugar dissolve, cube after cube, in a teaspoon which he lays on the beverage’s edge.  Once the white sugar cube has turned into an ochre rounded oval lump, he brings the spoon to his lips and slowly swallow its liquid content. ‘How many grains of sugar can there be in this dissolving cube? he wonders, while enjoying his sip. ‘Are there as many grains as days I have lived until today ? Fewer, more?’

            He closes his eyes, dozing off for a while. His memory melts away, in the manner of the sugar lump moistened with tea, and dissolves in tiny grains, but it is now shreds of images, of feelings, of memories. All these remnants are  from the past, for the present time hardly comes to visit him when he dreams. However, it keeps him company when he is awake. For he has lost nothing of his splendor, on the contrary. The older he grows, the wiser he becomes.

Bilan : va vraiment falloir que je bosse la trad' ...
j'aimerais détailler plus, mais je n'ai pas le temps ni l'envie. Ecrire un billet de blog me demande pas mal de temps, je m'en rends compte, je ne pense donc pas pouvoir continuer à écrire longtemps.
On verra.

dimanche 29 septembre 2013

27. Mots

J'aime la poésie. Au sens large du terme. J'aime la poésie, parce qu'elle rend les mots vivants, percutants, émouvants. J'aime la poésie, libre, surréaliste, académique, romantique, moderne. J'aime toutes ses déclinaisons, et le slam est une forme poétique que je trouve également très puissante.
Alors ce soir, quand j'ai découvert Button Poetry, je n'ai pas hésité. J'ai arrêté de travailler, et j'ai regardé, j'ai écouté, j'ai souvent failli pleurer.
J'aime la poésie.

Mes préférées (jusqu'à présent, pas fini de toute regarder) :




[E] Thème

Y'a deux semaines, je me suis inscrite pour rendre un thème à la prof de thème. Elle se base sur les rapports, donc le thème à traduire est un "vrai" texte, tombé au concours en 2011. Le rapport est là et pour ceux qui ont la flemme de chercher le texte dans le pdf voici le texte à traduire :

La gloriette se dresse au milieu du jardin, bâtie en bois ouvragé comme un moucharabieh. Un 
entrelacs de lierre et de chèvrefeuille forme une coupole où le vert se décline sur divers tons, du foncé 
presque noir au tendre de l'amande, de la pistache, et selon l'heure et la saison, ce vert vire au 
bronze, au bleuâtre, au doré, à l'absinthe.
En cette fin d'après-midi d'été, son ombre embaume de senteurs, frissonne et bruit de vent 
léger, de bourdonnements d'abeilles. Elle a la rondeur, la plénitude d'un sein. Dans ce globe de 
tiédeur, de verdoiement, d'odeurs miellées, Charlam sirote un verre de thé froid. Du thé bien noir, 
agrémenté de quelques gouttes de citron qui lui donnent des lueurs grenat. Il fait fondre du sucre, 
morceau après morceau, dans une petite cuiller qu'il pose au ras du breuvage. Quand le carré de 
sucre blanc est transformé en un ovale bombé et ocre, il porte la cuiller à ses lèvres et en aspire 
lentement le contenu. "En combien de grains peut bien se décomposer ce morceau de sucre? se 
demande-t-il en savourant sa becquée. Y'en a-t-il autant que j'ai vécu de jours? Moins, plus?"
Il ferme les paupières et somnole un moment. Sa mémoire fond à l'instar du sucre humecté de 
thé, et pareillement se désagrège en menus grains – des lambeaux d'images, de sensations, de 
souvenirs. Tous ces résidus sont anciens, le présent le visite peu en rêve, en revanche il l'occupe à 
plein temps lorsqu'il est en éveil. Car il n'a rien perdu de sa superbe, au contraire. Plus il vieillit, plus il 
s'épanouit. 
Sylvie Germain, L'Inaperçu, 2008
Ed. Albin Michel

Voilà. Les segments soulignés sont à analyser.
J'ai passé dix jours dessus, à me morfondre et pleurer. Si un tel texte sort au concours, je me tue. Impossible d'envisager comment j'aurais traduit ça sans dictionnaire, sans prendre de pause, sans y revenir 3 jours plus tard. Après avoir envoyé mon travail, j'ai pas résisté, j'ai lu la "correction", et évidemment ma version n'a rien à voir. Je vous dirai (peut-être) ma note mercredi.
C'est bien parce que je prends vraiment conscience de la difficulté de l'épreuve et comprends mieux les énormes gifles prises dans la gueule, lors de l'épreuve de thème-version.
Mais ça fait peur. A l'interne en plus, juste deux épreuves, trad et dissert', donc ultra casse gueule. Pas d'épreuve de linguistique ou de commentaire "bateau" pour grapiller des points. Plus je bosse parfois, plus j'ai envie de pleurer. Mais bon.

Je fais une pause trad', et m'en vais faire de linguistique. Ou de la phono.

Il faudrait que je me force à regarder le film de THOM et les adaptations BBC de Shakespeare pour MFM. Dur aussi.

lundi 16 septembre 2013

[D]. Investissement

Encore 50 € qui partent en bouquins d'étude...
Depuis que j'ai commencé à bosser, je ne compte plus les livres achetés pour ce concours. Ah, si seulement ça servait réellement...
Allez, motivons-nous !

Ce soir, tentative de plan de commentaire sur The House of Mirth.
p 5-7, from the beginning to "Let us go into the shade"

Le sujet de dissertation, lui, ne m'inspire pas du tout et... il est bien trop large !
"Veils, glazes, curtains, awnings and screens in THM"

Si j'ai le temps, lecture rapide de linguistique, car mon programme de mercredi :
Edith Wharton / Faits de langue / Oral (lecteur) = ??? / Thème  / Décolonisation.


dimanche 15 septembre 2013

26. "Plus"

Travaillons plus, oui. Pour gagner plus ... et être prélevé plus.

J'ai changé d'échelon : + 60 sur le brut.
Mais les cotisations et prélèvements obligatoires ont aussi augmenté : +50
Normal, puisque tout est proportionnel au salaire brut...

Au final, je "gagne" 10 euros de plus. Joie.

...

Sinon, hier soir, j'avais pas envie de travailler. Alors j'ai regardé un film en streaming. Hachi, avec R.Gere. J'ai bien pleuré. 

Il fait moche, froid, humide. Vivement que la nouvelle semaine débute.
J'aimerais être mercredi, 9h, en train de guetter l'arrivée de la prof sur Wharton...


samedi 14 septembre 2013

25. Régression

Je déteste cette compagnie. Je déteste les m@cs.
J'en utilise un en ce moment. Le green-eyed man me l'a donné, mon pécé portable ayant son clavier mort. Je m'y suis habituée, je commençais même à trouver ça vraiment bien.

Et puis voilà qu'aujourd'hui, sans savoir pourquoi, j'ai eu envie de me pomponner. Alors, par amusement, j'ai voulu me prendre en photo. Genre, je regarde un peu ma tronche, je sais que maquillée ET avec la lumière pourrie des webcams, ça rend pas trop mal.

Sur un pécé, tu allumes ton programme, tu as ta petite fenêtre "webcam", tu cliques, photo, voilà.

Sur le m@c, tu ouvres le programme, tu as la petite fenêtre qui s'ouvre avec ta mimine et... l'historique des photos consultées / prises avec, juste en dessous. Super cool. Voilà donc que s'affichent, sans que je n''ai rien demandé, des photos du green-eyed man. A l'école, avec sa famille, tout seul, avec... ah. Avec celle pour qui il m'a quittée il y a cinq ans.

Et là,
franchement,
très honnêtement,
même si toutes les fibres de votre corps vous hurlent NE REGARDE PAS CES PHOTOS,
le doigt, automatiquement, les fait défiler,
les yeux se posent dessus,
les survolent,
les observent,
passent,
reviennent,
se ferment,

et l'esprit, la raison, tout ce qui vous reste de rationnel tente de survivre,
c'est du passé, ça date d'il y a cinq ans, tu le sais, c'est fini, tu le sais très bien, arrête, arrête, arrête,
mais la bêtise, la peur, l'angoisse, les doutes, le sentiment d'infériorité,
tout revient d'un coup, en masse, sans prévenir,
et assomme.

Elle est jolie, avec ses dents blanches et ses yeux bleus,
ses cheveux châtains, aux reflets clairs, ondulés,
elle est toute fine, on aperçoit sa clavicule gauche sur cette photo,
elle est jolie et, haha, elle dessine, c'est une artiste, elle croque des oiseaux, des animaux, de beaux croquis au crayon et au fusain,
elle est jolie, elle sourit, lui aussi,
c'est vrai,
tout comme moi, lui aussi a été heureux, avec d'autres personnes,
je le sais,
je le sais bien,
mais y être confrontée,
le voir,
vraiment,
c'est pas pareil. C'est douloureux. Egoïstement douloureux.

Je me déteste, quand je réagis comme ça, aussi stupidement, idiotement,
avec cette pensée tellement imbécile, superficielle, absurde, elle est tellement plus belle que moi,
putain putain putain,
alors que j'essaie, depuis si longtemps, de m'accepter, de ne pas me cacher derrière des tonnes de maquillage, de ne pas avoir honte de mes trois boutons et mon nez éclaté et ma petite taille et mes yeux qui se plissent et mes joues qui se froissent et se rident quand je souris, car j'ai un sourire hideux,
alors que je pensais avoir réussi à évoluer un peu,
voilà la seule pensée qui me vient à l'esprit,
elle est plus jolie - je suis hideuse
putain
je n'ai pas progressé,
absolument pas évolué,
et dire que je pensais le contraire,
dire que je pensais avoir guéri, un peu,
oui j'ai plus confiance en moi, je m'estime, je m'assume,
tu parles,
du blabla en joli papier d'soie.

Déchiré.

Retour en arrière.

Il pleut. Parfait.
Je vais sortir.

Aujourd'hui, je ne travaillerai pas.

Je me connais au moins assez bien pour savoir que là,
c'est mort, c'est foutu,
ça va me hanter,
me déconcentrer,
me moisir.

Je n'ai pas changé.

lundi 9 septembre 2013

24. Epuisement

Le lundi, je commence à 10h. Oui, mais comme c'est ma première semaine, et que, soyons honnête, je n'ai pas tout préparé et qu'en plus, il faut que j'installe mon matériel à chaque fois (je rappelle, SEPT PUTAIN DE SALLES), je suis partie de chez moi à 7h40. Histoire de bien commencer, une sale odeur de vieille personne pas lavée depuis des jours PLUS un combo de la mort eau de cologne cheap vidée sur la tête pendant 30 minutes (heureusement que les personnes concernées ne sont pas montées avec moi, sinon, j'aurais subi 1h de bus (oui oui une heure, c'est l'heure de pointe, hein, 7h45-8h sur la route...) avec et j'aurais pas pu) dans le bus, blindé. Je manque de vomir et me sens sérieusement mal.
J'arrive au bahut à 9h pile, me reste une heure pour photocopier mes cours (nos élèves n'ont pas de manuels, grosse blague. Pour faire vite : il faut enlever les couvertures, coller des étiquettes, scanner ces étiquettes et associer chaque livre à chaque élève. Pour les 390 (à peu près) élèves et leurs 5-->7 manuels. Facile, surtout quand on a une cépéheu qui ne sert à rien et que tout le monde se renvoie la truc genre, c'est pas la vie scolaire c'est pas l'administration c'est pas les documentalistes qui doivent faire ça, bref, on n'est pas rendus...) installer mon pécé mes enceintes mes livres à moi choper un adaptateur pour les prises sécurisées, blablabla, enfin bref, une heure c'est bien, deux heures, j'aurais pas cracher dessus.
10h, cours presque nickel avec "ma"quatrieme. Puis une heure de "trou", et la pause midi, puis reprise 13h30 avec des cinquiemes relous, une heure de "trou" (oui encore), et deux heures, quatrieme et cinquieme.
Forcément, les gremlins de 16h40 à 17h40 (oui, 40) sont relous et fatigués ET MOI AUSSI.

Je rentre chez moi, il est 19h15. Sérieux. Je suis lessivée, j'ai fait un lundi...
Demain, 9h - 16h30 sans trou cette fois.
Mercredi formation à perpètte les olivettes, 9h - 17h (mais bien 4h de trajet).
Jeudi 8h (heure syndicale) - 15h30 et vendredi 9h - 16h30.
Va falloir que je récupère très vite mon vélo parce que là, bosser l'agreg en rentrant à 19H15 c'est impossible. Le temps de me poser, ranger, nettoyer mon bentô, ranger la maison, m'occuper des pinous, c'est 20h. Je me douche, je fais la vaisselle, e check mes mails, je prépare mes affaires, je fais la cuisine pour mon repas de demain, 21h. Euh. OK.

Alors d'accord, l lundi c'est relou, j'ai pas mon vélo donc je rentre tard, le green-eyed man n'est pas là (et on a un peu parlé via le net, le con s'est couché à 2h du matin du coup à HK), mais je peux pas, quoi. J'ai vaguement ouvert un bouquin mais je suis vraiment crevée, incapable de me concentrer sur autre chose de plus intellectuel que .. que... que les paroles de Happy birthday to you...
J'espère m'habituer vite parce que là je vais aller me coucher et m'endormir direct...

Rzzzzz....



samedi 7 septembre 2013

23. Crétinité

Abattez-moi. Non parce que, ayant reçu la première partie du remboursement de mes frais dentaires, au lieu de le remettre de côté, évidemment, moi, JE LE DEPENSE.

NON
MAIS
QUELLE
IDIOTE.


Tout ça parce que ce sont des fringues pas chères du tout... J'ai donc fait une énorme razzia, et ... bah, forcément, je m'attends un peu à ce que la qualité, ce soit d'la merde.
On verra. Ah. Et comme ça vient des US, les frais de livraison m'ont coûté la peau du uc.
Evidemment.

Tsss.

J'ai aussi acheté une paire de ballerines.

Putain.
Sérieux.
Abattez-moi.

Si seulement je pouvais perdre ma CB. Mais non. J'achète par le net et je connais mon numéro de CB par coeur, grrrrrr.

Alors les dates de civi c'est dur, mais le numéro de Cb y'a pas de problème, hein. Je me haiiiis....

...

Mais j'ai quand même hâte de recevoir ma commande... *sigh*

mercredi 4 septembre 2013

22. Solitude

Le green-eyed man est parti ce matin pour Hong Kong. Deux semaines. Je vais donc profiter de mon appartement réellement seule pour la première fois depuis que nous l'avons ré-aménagé... et ne dois pas me relâcher.
Aujourd'hui, j'ai profité de ma dernière journée de pause pour... faire une grosse pause. J'ai trié mes papiers, vaguement préparé mes premières séquences de l'année, j'ai glandé.
Demain, première vraie journée de travail, 5h de cours, 3h de trajet. Vendredi, 6h de cours. Sans oublier l'obligation de bosser le soir, pour ce satané concours. J'essaie. On verra. Le tout, c'est que j'arrive à prendre un rythme, et ne pas le lâcher.

Je récupère mon vélo la semaine prochaine, j'aurai déjà les 3h de trajet en moins, ce sera plus facile.

Voilà mon salon, sinon. Vous êtes les bienvenues !


mardi 3 septembre 2013

[C] Prévisions

OK j'avais dit que je viendrais faire le planning ici dès hier soir mais la journée fut longue et plein de désillusions. J'ai donc décidé d'aller boire un coup avec mes collègues, tout aussi dépitées que moi et ne suis rentrée que vers 21h. Puis le temps de dessaouler-debriefer avec monsieur, et je suis partie me coucher. La nuit m'a fait du bien, je me suis levée ce matin en ayant les idées plus claires, moins énervée.

Concernant mon emploi du temps, je suis donc comme prévu à 21h, 2*5eme, 3*4eme, 2*3eme. J'avais demandé mon mercredi matin pour la formation et je l'ai.
J'avais demandé à ne pas être PP, je suis PP de 4eme,
j'avais demandé à commencer tôt à 8h, je ne commence jamais à 8h,
j'avais demandé à ne pas finir tard, je finis à 17h30, 16h30 et ô miracle, 15h30 le jeudi,
j'avais demandé à avoir ma salle (c'est ma troisième rentrée dans le bahut), j'en ai SEPT.

Parler avec le green-eyed man m'a fait du bien, puisque loin de me conforter dans mes plaintes il m'aide à voir le bon côté des choses.
J'ai pris le rythme depuis 10 jours de me lever à 6h30, je vais continuer, et arriver comme prévu au collège à 7h45. J'aurais ainsi le temps tous les jours de 8 à 9 de préparer mes cours, corriger, mettre à jour mes cahiers, prendre rdv avec les parents, etc, toute la paperasse du collège et des responsabilités de PP. Ca n'empiètera pas sur mon temps. J'ai deux trous le lundi, j'en profiterai pour faire mes corrections, car comme l'année dernière il est hors de question que je ramène du travail collège à la maison.
Je ne traînerai plus au collège, et serai donc rentrée à la maison à 18h30 maximum. A moi de me préserver la journée pour ne pas être épuisée et pouvoir enchainer (après une pause quand même) sur l'agreg.

Cette année va être compliquée mais je le savais. Tant pis, je vais en chier pour 10 mois. Ca passe vite et je peux compter sur le green-eyed man pour m'aider (même si là, il part à HK pour deux semaines pour le travail).

Avoir relativiser ne m'empêche pas de l'avoir quand même mauvaise, surtout pour les salles et j'irai aujourd'hui en toucher deux mots au responsable.

Du coup, mon planning cette semaine se limitera à la relecture de T2C et THOM et faire un thème ou une version puis commencer le domaine nominal.

En réalité, j'aurais voulu plus détailler cette rentrée, mais je ne men sens pas le courage, beaucoup trop d'éléments interviennent qui expliquent les edt moisis et je ne veux pas ressasser tout ça encore ce matin.