mardi 18 novembre 2014

89. Changements

Pas d'évolution positive.

Mon père entend des voix, maintenant.
Le psychiatre a quadruplé la dose de neuroleptiques.

Ma grand-mère fait des crises d'hystérie, ma mère pose une journée de travail pour l'accompagner chez le médecin, elle refuse parce qu'elle ne se sent pas, ma mère s'énerve, ma grand-mère lui hurle dessus, et lui dit qu'elle n'avait qu'à la garder chez elle.

De mon côté, comme à chaque fois qu'il y a une angoisse, Mia revient me rendre visite.
L'obsession du corps.
Si je ne peux rien faire pour aider ma famille, qu'il y ait au moins une chose que je puisse contrôler. Mon corps. Ma faim.
L'avantage c'est que je suis consciente de l'arrivée de la crise. Je sais pourquoi elle revient. Aujourd'hui, là, maintenant. Pourquoi, alors que je ne suis plus montée sur une balance depuis des mois, j'en refais une obsession quotidienne. Savoir, c'est déjà avancer. Il faut maintenant que j'arrive à surpasser ce stade et dégager tout ça. Pas évident.
Je comprends pourquoi il est si difficile de guérir de l'anorexie.
Ce matin, en me regardant dans le miroir, j'avais l'impression de me voir, à l'époque où je pesais 12 kilos de plus. Mes jambes me paraissaient énormes, mes cuisses ridicules. Je me suis forcée à me dévisager un moment. Il y avait ce duel, ce combat entre mes yeux et mon cerveau.
Mon cerveau qui sait, lui, que ce n'est pas vrai. Qui sait quel chiffre s'affiche sur la balance, qui sait pourquoi les pantalons ne serrent pas.
Et mes yeux, mon regard, ma vision, totalement biaisée par les problèmes qui s'accumulent et me renvoie une image négative, déformée, faussée.
Et je me suis dit, si j'étais seule, si je n'avais pas déjà vécu, souffert, regretté toutes les conséquences de la boulimie vomitive, si je n'avais pas grandi et réfléchi à ça, peut-être que je serais replongée dedans.

Mais je me raisonne. Comme je peux.

En attendant, il va y avoir un changement. Un grand.

Des changements ont eu lieu au niveau du système de mutation. Je peux muter cette année.
Et vu à quel point je pète un cable dans mon collège (et on est plusieurs), je me dis qu'il est temps de partir.  Le green-eyed man n'en peut plus de son travail et n'est pas heureux, alors pour lui, ce serait bien. Apparemment, démissionner, être au chômage quelques temps puis retrouver un travail, ça ne semble pas l'inquiéter plus que ça. Bizarrement, ça ne m'inquiète pas non plus.

Ce qui m'inquiète c'est ce système de merde de mutation.

Je pourrai sans doute avoir l'académie que je veux (Reims ou Dijon).
Mais à l'intra ?

Donc,
il va me falloir impérativement avoir le permis.

Et ça les gars, cette fois, je suis o-bli-gée.

Donc putain,
ça c'est du changement.

Je vais essayer d'y retourner dès demain.

Je vais sans doute me faire bizarrement voir par la dame, genre, hey, j'me suis inscrite y'a 3 ans, je peux revenir ?
Mais bon.
Tant pis. J'ai appris à me moquer de l'opinion des gens.

mercredi 12 novembre 2014

88. Peur

Je n'ai pas envie de tout détailler. Ce serait bien trop long, compliqué, désagréable.

Mais j'ai besoin de l'écrire. Ce n'est pas forcément pour en parler. J'en parle déjà beaucoup trop.
Il faut juste que je l'écrive.

Mon père est malade.
De la tête.
D'un coup, comme ça.
Ca a commencé par une discussion, pendant que j'étais chez eux, en vacances. Une discussion qui s'est prolongée, qui m'a mise mal à l'aise. Je ne reconnaissais pas mon père.

On parle de délire paranoïaque. Délire de persécution.
Schizophrénie soudaine, puisque ça peut arriver.
Un scanner cérébral est prévu, histoire de mettre de côté toute raison physique.
Arrêt de plusieurs semaines, séances chez le psychiatre.
Il ne sort plus ou presque, se sent persécuté, regardé. Il a besoin de ma mère pour sortir et traverser un parking. Il n'y a plus de filtre. Il parle de tout, remonte loin, très loin, du temps où il avait 4 ans, et toutes les rancoeurs à l'égard de son père remontent. Mon père n'a jamais été très bavard, mais là, plus rien ne l'arrête. L'armée, l'école, la guerre, la librairie, mon frère et son grand-père, la peur, tout se mélange, les gens le regardent, lui sourient, tout ce qu'ils font, c'est pour lui, ils le connaissent, ils parlent de lui, toujours, tout le temps, partout. Lui et ma grand-mère ne sont pas allés sur la tombe de mon grand-père. J'ai eu envie de pleurer. Mon grand-père avait beaucoup de torts, je pense. Mais je l'aimais profondément.

Ma grand-mère maternelle, hospitalisée à sa demande, a exigé de sortir, même si ses douleurs ne vont pas mieux. La hanche, le dos, le bras. L'obésité et la vieillesse, un mauvais combo. Le nouveau traitement a déclenché à nouveau des crises de paranoïa, elle aussi. Pourquoi est-ce que ma mère lui achète des fleurs blanches, hein ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Elle s'énerve, et pleure, et crie, et fait des caprices, et se plaint. La vieillesse, et le cerveau qui rajeunit.

Je déteste ma ville mais en ce moment, oui, j'aimerais y être, pour être avec ma mère qui gère tout ça.

Elle m'a dit qu'elle allait aller au cinéma, seule, parce que mon père avait peur de sortir et qu'elle avait malgré tout besoin de sortir, elle. Ca m'a brisé le coeur.
Ce qui est horrible, avec les gens malades, c'est qu'on ne peut pas leur en vouloir de rendre les autres malheureux. Ils ne s'en rendent pas compte. Ils ne savent pas. Ils ne réalisent pas.

L'égoïsme enfantin de mes grand-mères, les hallucinations de mon père, et ma mère, au milieu de tout ça, qui travaille, fait les courses pour tous, va à la clinique voir sa mère qui l'engueule, cuisine, fait la maison, appelle les psychiatres, les docteurs, et qui est toute seule.
Alors, elle n'est pas réellement seule. Mais vous me comprenez.

Elle peut avoir certains défauts. Mais elle reste ma mère, et j'aimerais qu'elle soit heureuse.
Vraiment.
Mais elle ne l'est pas. Je ne peux rien faire de concret pour l'aider.
Et ça me mine. Profondément.

Alors,
mon travail me dégoûte de plus en plus,
et je les supporte de moins en moins. Je n'ai plus envie de rire ou sourire avec mes collègues, et à chaque fois que je croise cette p... qui voulait faire de p... de voyage de merde, j'ai envie de lui cracher dessus. Je n'ai plus du tout envie d m'occuper de ça, mais ma mère m'a appris qu'on devait tenir ses engagements. Ne pas faire à autrui ce que je ne voudrais pas qu'on me fasse.
Respecter ce qu'elle m'a enseigné, c'est la moindre des choses, pour elle.
Je fais mon travail, comme elle fait le sien.
Le mieux possible, mais sans en faire plus.
J'évite mes collègues au maximum parce que je ne supporte pas les discussions de merde qu'ils ont.

J'essaie de me raisonner.
Il y a pire.
Vraiment pire.

Oui mais merde.
Des fois,
les autres je les emmerde.

Je voudrais que mon père aille bien,
que mes grand-mères ne fassent plus de caprices,
que ma mère soit heureuse.

Je voudrais que ma famille aille bien.

Un souhait énorme.

jeudi 16 octobre 2014

87. Tag (III)

Malheureusement ( :'( ) je doute fêter Halloween donc pas de Poisonivycation à venir... pour l'instant. On sait jamais, un jour, quand mes cheveux auront repoussé (sérieux, j'ai l'impression qu'ils vont rester mi-courts mi-longs à jamais...) peut-être que je les teindrai en rouge pétant et que je ferai des boucles. HAHAHA. Hum.

Bref.
La journée a été morose et vraiment fatigante.
Ca a commencé par une PUTAIN DE BLATTE qui se baladait, tranquilou, sur l'évier pendant que je prenais mon café à 6h15. J'ai aspergé l'horreur de produit nettoyant en spray (mon arme ultime contre les moustiques / moucherons / blattes / crabeurks, le PSSCCHHIIITTTT au Vigor ou à la Javel. Radical, et évite de devoir les écraser. Non parce qu'écraser une blatte, jamais) et j'ai ramassé le cadavre dans 57 feuilles de papier pour foutre le tout à la poubelle. Je ne vis pas dans un taudis, non. Mais dès que je laisse traîner 1 jour et demie la vaisselle ET que mon bac à déchets recyclables est plein, c'est la fête. Je le sais, mais je me suis fait avoir, je pensais pas que le bac était plein. Et donc, visite surprise. Super. J'ai enchaîné avec un pigeon éclaté sur le bitume sur la route, et pire encore, un autre animal sur le trajet retour.
Et puis, je sais que c'est bientôt les vacances. Mais les mômes me tapent sur le système. Je ne supporte plus les conneries qu'ils peuvent faire. Je les trouve stupides, incroyablement stupides et je commence à manquer de patience, et à les prendre de haut. Mauvais signe.

Je déteste une classe de 4e que j'aimais bien avant que n'arrivent deux incroyables petits cons qui puent (sérieusement) (l'odeur corporelle de ces deux ados est infecte). Qu'on me dise un jour que le nombre d'élèves par classe c'est pas un souci...
Et avec les 3è ça va 10 minutes, ça galère 20 minutes, ça va 5 minutes, ça part en couilles 6 minutes. Fatiguant. Et quand je demande, désespérée, quel est le mot interrogatif qu'on va utiliser, on répond "Spielberg". Beuh.

Donc, j'ai eu du mal à trouver mes 3 choses positives du jour.

- je me suis autorisée un sandwich à midi, très bon, au fromage. Ca faisait très longtemps que j'avais plus mangé de sandwich, avec du "vrai pain".
- ce matin, j'ai laissé un petit mot gnangnan sur un post-it à monsieur, et en rentrant, j'ai vu qu'il avait répondu. C'est pas souvent qu'il répond, et ça m'a fait sourire.
- Ficelle se laisse de plus en plus caresser, c'est bon signe !

Voilà.

Je serai sûrement beaucoup plus positive dans 2 jours :D

...

Bon, ok, mon humeur morose, c'est aussi à cause (sûrement) du changement de pilule (pas un vrai changement, mais j'ai un autre générique) qui a déclenché l'arrivée des rouges, que je n'avais pas eues depuis juin. Plus trop l'habitude des fluctuations hormonales, moi. En plus ça me donne mal au crâne. C'est nul les règles.


mercredi 15 octobre 2014

86. Tag (II)

Les trois choses positives du jour sont donc :

- je suis allée en ville, chercher le traitement de Ficelle-Kouignette, et j'ai évidemment fait un détour pour acheter quelques bouquins. Je n'ai finalement pas acheté la trilogie de James Dashner, mais plutôt :

Oscar Wilde, Splendeur et misère d'un dandy, par Daniel Salvatore Schiffer (oui mais bon, il est au programme de l'agreg, hein) ;
Un cheval dans la salle de bain, de Douglas Adams ;
The Shock of the Fall, de Nathan Filer ;
The Ruby Slippers, de Keir Alexander.
(et un casque confortable -j'espère- pour écouter des podcasts en vélo sans me flinguer les oreilles)

















- je me suis mis du vernis vert opaque, c'est assez drôle, j'ai envie d'une perruque rousse pour me prendre pour poison Ivy !

- monsieur m'a envoyé une page combo lapins + végétarianisme (> ici < )

A demain !



mardi 14 octobre 2014

85. Tag

Alors que le temps passe, je ne ressens plus vraiment le besoin ni l'envie d'écrire sur un blog.
Cela reviendra peut-être plus tard.

Mais...
Miss Bunny m'a taguée, histoire de sortir ce blog de sa torpeur ! (au moins momentanément)

Allons-y donc, et parlons de trois choses positives pendant trois jours.
(tu comprendras bien que je ne peux taguer personne, ce blog n'étant lu que par deux ou trois personnes et envahi de robots spammeurs dans les commentaires !!! )

Les trois choses positives du jour sont donc :

- un changement d'emploi du temps me permettra de finir vendredi à midi, au lieu de 14h30. Non négligeable une veille de vacances !

- Pour la première fois de l'année, la moyenne de classe à un contrôle est supérieure à 10,5 un fait rarissime !

- J'ai recommencé à travailler (très doucement) l'agrégation en lisant l'histoire de la Grande Famine. C'est quand même BEAUCOUP PLUS MIEUX que la décolonisation britannique.

Et voilà !
A demain !


samedi 20 septembre 2014

86. Dream

Pour une fois, des rêves agréables. Poétiques.

Vue de haut. Une voix de reporter flotte dans l'air, nous expliquant qu'en direct, la foule va, pour la première fois, arriver à joindre le Pôle nord et le Pôle sud.
Des gens sautent d'une plaque de glace à une autre, il fait nuit. Il y a juste assez de lueur d'étoile pour distinguer le noir glacé de l'océan et le blanc immaculé des plaques de glace flottante. Trois plaques sont alignées, bientôt, toutes sont couvertes de multiples personnes, adultes, enfants, couverts, en vêtement d'été, de toute ethnie. Lorsque la dernière personne parvient à sauter sur la dernière plaque, tous se prennent par le bras, liant ainsi les 3 plaques de glace flottante. Ils cassent alors des petits tubes de lumière verte, et les agitent en criant, le Pôle nord et le Pôle sud sont enfin symboliquement reliés, par une chaîne humaine éclairée par des milliers de petites lumières vertes.
Plus loin, je tombe dans l'eau, mais ne ressens ni peur, ni froid, ni crainte. Une espèce d'ornithorynque géant vient me sauver.

Je raconte mon périple en salle des prfs et confirme que j'ai demandé un congé de trois mois pour aller revivre un trimestre au Pôle nord, pendant la nuit polaire. Trois mois d'obscurité, sans voir la lumière. Une collègue ne savait pas que la nuit et le jour durent 6 mois, là-bas, et elle siffle, impressionnée. J'ai hâte. D'avance, je frissonne, à l'idée de devoir tuer des animaux et pêcher pour survivre, mis je sais que je reviendrai plus forte.

dimanche 14 septembre 2014

85. Ouin bis

Je viens de voir une paire de Doc que je trouve super méga classe.

Le prix ?

555.

...

Oui.

CINQ CENT CINQUANTE FUCKIN'CINQ EUROS.

OUATE
ZE
FEUQUE
?

> ICI <

Déjà que je trouve le prix de la future paire que je veux abusé (170 putain... >ici< Mon addiction me perdra...) alors là, franchement...
*soupir*

En attendant, toujours pas de nouvelle d'un éventuel remboursement de frais pour mes lunettes. Alors je sais que ça sera pas génial, entre 140 et 170, mais quand même. Pour me rembourser les frais dentaires, j'ai pas souvenir d'avoir attendu plus de deux semaines. En espérant que cette semaine ça arrive.

dimanche 31 août 2014

84. Ouin

Je chiale parce
- c'est la rentrée évidemment.
- j'ai lu d'une traite Avant toi de Jojo Moyes, un bouquin que j'avais acheté pour moi avec Il de Derek Van Armann, quand j'avais pris des livres cadeaux pour Bunny.
C'était pas évident au début, je me suis dit "c'est mal écrit ou mal traduit, les dialogues font pas naturel du tout" mais j'ai continué (en même temps, c'était le prologue ou équivalent). Et... bah j'ai continué, encore et encore. J'ai terminé à 4h08 du matin, en train de me moucher.
La situation exposée est un peu cliché (jeune fille quelconque employée en tant qu'auxiliaire de vie/adult-sitter auprès d'un homme tétraplégique aisé cultivé cynique, voire méchant au début blabla) mais je me suis laissée prendre par l'histoire. Rien n'est une révélation, le lecteur n'est pas con, s'il y a une date fatidique c'est parce que OPTION A ou OPTION B, et on se doute très bien que c'est OPTION B au bout de quelques pages et on sait qu'à la fin VOILA (comment je résume sans spoiler, la classe).
Mais même.  J'ai vécu avec Lou et j'ai chialé avec elle et j'étais aussi en colère et méga triste quand Will lui dit que HAN.
J'ai réfléchi comme elle parce que mine de rien, ce bouquin fait réfléchir, et ça m'a fait du bien, pour aborder la rentrée, paradoxalement.
J'ai dormi 4h, vu qu'à 8h mes monstres poilus ont fait un boucan énorme (genre, ON A FAIM HUMAINE NOURRIS-NOUS) mais ça va.

Monsieur lui, est chez sa mère, il organisait un weekend de chaispasquoi de son école et sa famille de l'école, je n'ai pas voulu y aller parce que faire la plante verte, franchement non, et puis les gens de son école boivent. Mais genre, boivent beaucoup. Beaucoup beaucoup. Tellement qu'il en a vomi sur la moquette de chez sa mère et qu'il préfère poser son lundi histoire de bien décuver et pas prendre de risques sur la route (3h de route) ce que je préfère largement aussi. Enfin bon, c'est pour dire.
Si j'apprécie grandement de boire du champagne tout le temps quand je vais chez sa mère, je sais m'arrêter quand je sens que ça va plus être possible, et je n'ai plus du tout envie de me "murger". Je ne vois plus l'intérêt. Donc, aller à une réunion d'école qui n'est pas la mienne et être la seule à ne boire que 3 coupes de champ' (= ne pas boire) non merci.
Enfin bon, ça me fait quand même un peu chier de faire ma nuit de pré-rentrée seule, vu que je sais qu'elle va être extrêmement mauvaise (... en fait, c'est plutôt la nuit de lundi à mardi qui va être horrible, à bien y réfléchir)

Et enfin, je chiale parce que ce mois-ci, comme j'ai payé mes lunettes, je ne peux rien mettre de côté. Mais genre rien. Et ça me fait très bizarre. Surtout que monsieur a reçu le remboursement de sa note de frais du Japon. C'est l'équivalent de mon salaire de base. Ouais. En note de frais seulement. Putain. Je suis pas jalouse je suis pas jalouse je suis pas jalouse. HUMPF.

Ah et je chiale aussi parce que Ficelle (c'est le nom de la p'tite chose mignonne à deux oreilles qui nous a rejoints) est une p'tite femelle non stérilisée (trop jeune). Donc.... Doooonc.... elle fait des jets de pipi de marquage. OW YEAH. Mais je l'aime quand même hein. Mais ça a juste niqué le tapis -_-'

samedi 23 août 2014

83. Lunettes

Voilà ma p'tite tronche avec mes nouvelles binocles. 

En plus mignon, voilà "pas encore de nom", la nouvelle copine de Bouille : 
Elle a l'air d'avoir un sacré caractère. Elle a encore un peu peur de nous, mais par rapport à Bouille, ça charge ! J'espère qu'ils arriveront à s'entendre. On croise les doigts ! 

lundi 18 août 2014

82. Initiatiouille

Je n'ai pas le permis. Parce que je n'en ai jamais eu besoin, habitant dans des villes et parce que ça me fiche un peu la trouille, de conduire.
Mais dans le futur proche, il se peut que ça devienne une nécessité.
Avec le système performant des mutations, si je demande une académie "campagnarde", j'aurai effectivement de grandes chances d'être tzr sur plusieurs bahuts espacés de "quelques" kilomètres... non faisables en vélo. Ainsi donc, monsieur a voulu, ce week-end, faire une tentative et m'initier à la conduite. Bon, "initier" est un demi mensonge, j'ai déjà pris 4 heures de conduite il y a 8 ans  (wouh putain) et ma copine Christelle m'avait fait démarrer sa Titine (une mythique R5 qui devait avoir 25 ans) chez sa grand-mère en ligne droite.
M'enfin bon, on ne m'en voudra pas trop si je dis "initier" quand même, hein.

Alors déjà, cette perspective ne m'enchantait guère, mais bon, je connais l'endroit, village de 100 personnes tout au plus, entouré de champs et de vignes, pas de "vraie" route avec des gens qui roulent dessus et tout et tout. Ok.

Et donc...

 Monsieur demande à sa mère où est la vieille R5 (oui, encore), ce à quoi elle répond qu'elle ne l'a plus, elle l'a donné. Intérieurement, je suis un peu soulagée. Sauf que.
"Bah il reste quoi alors. Le 4x4 du coup ? "

Euh.

Haha.

Quoi ?

J'ai vaguement protesté, mais non.
Je me suis donc retrouvée à bord de ça :

Conduire un 4x4 Mercedes ferait peut-être triper mon frère mais alors moi, pas du tout.
Déjà j'étais trop petite, et j'ai dû avancer le siège au maaaaaximum et encore, j'avais la jambe toute tendue (mais genre, à fond en mode stretching) pour embrayer et alors, pour se faire au gabarit du truc et "tenir ma droite", c'était drôle...

Mais au final, j'ai pas trop paniqué (les routes des champs, sans autre conducteur, ça va), j'ai pas trop calé (juste, 3 fois pour un démarrage en côte), j'ai renversé aucun animal (un p'tit lapin a traversé la route) et j'ai pas foutu la voiture dans le fossé (bon, y'a des grosses flaques de boue que j'ai pas pu éviter mais c'est un 4x4 hein)

Ca reste quand même un peu proche du rubixcube, tout ça (embrayer, rétrograder, relâcher la pédale, appuyer sur l'autre mais pas trop, regarder à droitàgauchdevanderrière en même temps, tourner un volant (oui c'est compliqué, je trouve, j'ai l'impression que mes bras s'emmêlent, ça me perturbe, je regarde mes bras, plus la route, enfin bref)). 

Le vélo, c'est quand même bien.


PS : maintenant on a une machine à café de ouf. C'est le cadeau d'anniv de monsieur, offert par sa mère. Sa mère ayant relativement (haha) plus de sous que des personnes lambdas, la machine coûte le tiers de mon salaire. Pour faire du café. Ok, il est bon. C'est du café en grains. Mais quand même.
Mais c'est pas une snob coincée hein. Je suis allée en forêt avec elle et une de ses copines (monsieur regardait le match de foot) pour ma première cueillette aux champignons et c'était cool. On a ramassé des girolles, et c'était vraiment sympa, de crapahuter pendant 2 heures dans la forêt, sur de la mousse, à croiser plein d'énormes limaces rouges, à sentir craquer les branches sous mes pas, à... rentrer dans plein de toiles d'araignées (oui Elise, je sais, beurk) (j'aurais pas cru, mais peu de lumière, en plus tu marches les yeux rivés au sol, y'a des branches partout, et BAM, ta face dans une toile...et deux, et trois... la forêt, si tu t'écartes du sentier, faut pas être arachnophobe. Moi j'm'en fous, y'a pas de sauterelle).


jeudi 31 juillet 2014

81. Achat

Au Japon, qu'achète une bridée ?
...
Une paire de Doc, évidemment....

mercredi 16 juillet 2014

80. Evolution

En vacances chez mes parents. Je ne ferai pas de bilan concernant l'agreg puisque vous êtes deux à lire ce blog (ce qui me permet de poster ce billet avec des PHOTOS DE OUAM et OUAIS) et que vous savez comment qu'ça a fini, fail, mais rebelote pour l'année pro, just because.

Donc, chez mes parents.
Niveau ambiance, ça va, c'est d'ailleurs assez bizarre pour moi d'arriver là et que tout se passe comme si... bah, comme si rien ne s'était passé. Ma mère a repris du poil de la bête (elle avait fait une espèce de dépression et avait dû être arrêtée deux semaines, elle qui ne s'est arrêtée que deux fois depuis que je suis née), mon père ne dit et ne dira rien comme d'hab'. Enfin si, y'a bien eu une allusion, mais j'ai coupé court, disant que pour moi, même si c'était impossible de dire ce qui s'était vraiment passé, mon frère était totalement innocent. J'ai vu ma mère se taire presque de suite, chose rare, et mon père a essayé de me dire deux trois trucs, j'ai pas écouté, ça s'est terminé. Voilà.
Je pense que j'aimerais bien parler avec ma mère, mais difficile d'aborder le sujet, surtout qu'on n'a pas été seules toutes les deux depuis que je suis rentrée, donc...
On verra.

Passons, le but de ce message n'est pas de continuer la saga familiale mais bel et bien de parler de moi moi et moi-même, puisque, chez mes parents, je fais du tri et je retrouve donc plein de trucs vieux,moches, inutiles, nostalgiques, wtf, et des photos !!
Oui !
J'ai passé la moitié de ma nuit à éplucher de vieilles photos qui m'ont fait marrer (ok, pas toutes) et du coup, j'avais envie de les poster.
(Genre, j'ai eu des mèches bleues. DES. MECHES. BLEUES. Je m'en rappelais pas du tout. Et les bagues !! O mon dieu, les bagues,l'appareil dentaire !! Et la frange mal coupée qui me faisait des queues de rat sur le front !!! ET. LES. VETEMENTS. Putain mais c'était PAS POSSIBLE.)
Bon, j'vais pas faire une rétro de toute ma vie, j'vais éviter les photos trop moches (non vous ne verrez pas les photos avec les mèches bleues, déjà parce que beurk, et ensuite, parce qu'il faudrait les retrouver dans les 6 caisses, et j'avoue, flemme) mais j'en poste trois-quatre, parce que des fois, bah... j'ai envie.

On commence par la première photo de ouam. Photo que mes parents ont reçue lors de la procédure d'adoption. On note mon habit bleu, qui a failli juste changer ma vie, puisque mon père avait pris le bébé dans un habit jaune, pensant que bleu=garçon, alors que tout le monde sait que fifille=rose. Ou jaune, du coup. M'enfin, heureusement que les gens se sont chargé de rétablir l'ordre, les sexes, et la paix dans le monde.
Franchement, c'est pas pour faire la fille modeste-qui-attend-des-compliments-en-disant-han-chuis-moche, mais VRAIMENT, qu'est-ce que j'étais un bébé MOCHE sérieux ?? Je ressemblais effectivement à un garçon, et on peut déjà voir mon début de strabisme. Pas sympa la Nature. A la place de mes parents, j'aurais flippé.


Quelques mois plus tard, le petit pokémon grandit.
Je ressemble toujours à un petit sumo miniature, et les habits seyants que me choisissent mes parents ne m'aident guère à atteindre le level meugnon des bébés.


Ellipse de quelques années. J'ai des doutes, mais je crois que c'était à ma communion. Ouais parce que j'ose espérer qu'on ne m'a pas fait sortir dans la rue comme ça pour aller acheter du pain et une nouvelle poupée barbie. Bon. Ok, là j'avoue que je me trouve mimi...

  

CONTRAIREMENT A CETTE PHOTO.
Qu'est-ce qui se passe ? Maman, pourquoi j'ai une robe rideau-tapis-motifs-fleurs-de-moquette ? (la moquette n'a pas de motifs fleurs dans la vie, la vraie, mais ça finissait bien ma phrase)
C'est quoi ce carré tout fade tout raplapla avec le combo lunettes ovales ? Heureusement que ma mère ne m'a pas déguisée en mini miss comme on peut en voir aujourd'hui, mais quand même, un minimum de dignité, merde. Avec la montre en plastique noir qui brille dans le noir, le nec plus ultra.
Pffiou.


Méga ellipse. Aujourd'hui (enfin, hier), en sortant du coiffeur.
... OK, j'ai vaguement le même type de carré que la photo ci-dessus, MAIS j'ai pas de lunettes ovales. Ni de robe à fleurs de moquette. Heureusement que je peux choisir mes vêtements toute seule. Bon. Je prends des selfies en faisant la moue, du coup, c'est un peu triste. Mais personne n'est parfait.

 

Dernière photo, pas de moi, de ma mère jeune et de mon frère.
Outra sa bouille de clown, je publie cette photo pour prouver au monde entier que le ridicule ne tue pas. Regardez bien les habits de frère.
OUAIS. J'ai l'impression que son.. truc, c'est un déguisement de fraise aux couleurs inversées (la verdure est rouge, la chair est verte) sur lequel on aurait imprimé des blasons en couleur , genre, JE SUIS LA FRAISE INVERSEE, SYMBOLE DE LA MAISON ABIRI-GOLO, TREMBLEZ, AMIS DU BON GOUT !



 Voilà.
Enfin bon, c'est quand même des photos persos, je ne laisserai pas ce billet très longtemps, je l'enlèverai bientôt, mais j'avais envie de vous montrer l'évolution de la bridée :)
Bonne journée !








lundi 30 juin 2014

[s] fin

Ça y est. C'est terminé, les trois jours de l'angoisse sont passés.
Bilan ?
Satisfaite, mais frustrée, frustrée de mes lacunes, malgré les rapides révisions, frustrée de voir à quel point je ne maitrise pas le langage de l'analyse littéraire. Ce n'est pas instinctif pour moi. Cela me ramène à mes années de lycée, où je me tapais toujours des 6 en français, parce que je détestais analyser ce que je lisais. Des années après, même si j'ai compris l'importance de l'analyse, parfois appréciant plus de lire la critique que l'œuvre elle-même, j'ai malgré tout l'impression que je n'ai pas changé, que la langue de la critique littéraire sera toujours une inconnue pour moi, une langue que je peux comprendre mais que je ne peux utiliser, parler, employer.
C'est terrifiant de se rendre compte que, malgré les milliers d'idées qui fusent sur le brouillon lorsque l'on découvre le sujet, plus on cherche à les organiser, moins on est satisfait de ce que l'on a produit.
Cela m'a fait le coup à chaque fois. Le plus atroce étant, évidemment, le commentaire, qui a été la première épreuve et donc, la plus décevante. Me retrouver face à un texte que j'apprécie, sentir ses spécificités mais ne pas être capable de les démontrer, ne pas être capable de défendre le texte, c'est la différence, je pense, entre un professeur de littérature, et un lecteur. Ce que je suis. Je suis une très bonne lectrice. Mais une piètre enseignante de littérature. Ça se voit de toutes façons, je n'ai jamais été convaincante lorsque je devais parler d'un livre que j'aime. Alors comment défendre, comment présenter dès lors un texte d'étude?
Mais je suis néanmoins satisfaite, je suis allée jusqu'au bout. J'ai été admissible et j'ai fait les oraux. Il est impensable évidemment que les résultats soient positifs (d'ailleurs je suis heureuse que le concept de note négative ne puisse pas être appliqué ici...) mais c'était une belle expérience, et, avouons-le, je me suis beaucoup "amusée" à redevenir une candidate, une pseudo étudiante.
Je mets ici, donc, mes prévisions concernant mes notes, histoire de voir si je suis loin ou pas (même si, ok, c'est un concours donc les notes dépendent des autres, surtout en trad', mais bon)
Écrits.
Dissertation de civi, la grosse tôle : 2
Commentaire sur Evelina, passable, 11 ou 12
Linguistique - phonétique : 11, je pense avoir bien réussi la question ouverte "la référence à l'avenir"
Version et thème : 7 et 8 ou inversement.
Ce qui fait un total de 39,5 points , sachant que la barre d'admissibilité était à 37 et quelques.

Oraux.
Commentaire de texte : la grosse déception, 5
Agir : 2/5
Compréhension / restitution : L'apocalypse du néant intersidéral : 1 / 15
EHP : la moins pire des épreuves orales 9' peut être ?
Leçon : la surprise, vu que je n'ai jamais fait de leçon de litté, ni de colle : 6-7
Note d'anglais oral : il me semble que j'ai fait pas mal d'étourderies, je me suis reprise pas mal de fois parce que j'avais zappé un s, ou ajouté un -éd. Mais j'ai mon accent qui, normalement, reste assez bon, et je pense ne pas avoir parlé trop vite (sauf en commentaire), donc gros mystère. Allez, 12, soyons fou ?
Ce qui fait un total de 74 points aux oraux (coefficient 2 sauf  c/r +agir? coefficient 3)
Donc, total auto estimé de  113,5 points, sachant que la barre était à 136,98 l'année dernière, ça fait looooooooin du compte.
M'enfin, on verra dans quelques jours.
Je vais aller acheter du rhum en prévision, pour bien me saouler et oublier tout ça.

vendredi 27 juin 2014

[r] raté

Donc je voulais :
Samedi, convocation à 6h, passage à 11h -> 11h50 en leçon. (Sur Dickens mais il est tombé pas mal de fois en sujet de leçon apparemment T_T)
En vrai : convocation à 10h15 pour le commentaire, passage à 12h15 et l'après-midi. Convocation à 16h20 pour passer à 16h30 sur l'AFER et la C/R.

Dimanche, convocation à 6h, passage à 11h-> 11h45 EHP. (Un sujet bateau, type la place de la femme dans la société, ça me parlerait bien.)

En vrai : convocation à 11h45 pour passer à 16h45 et finir à 17h30 sur l'EHP.

Lundi, convocation à 8h, passage à 10h ->10h45 en commentaire (toutes les œuvres SAUF H.D)
             Convocation à 14h' passage à 14h10 ->14h50  en AFER (pitié pas un sujet sur l'organisation de voyage scolaire ou avec plein d'acronymes à la con comme sait si bien faire l'EN...) et C/R (pitié pas d'accent irlandais ou écossais, pas de sujet louche comme un truc sur le zip wire... "Tyrolienne" ?)

En vrai : convocation à 12h pour passer à 17h et finir à 17h45 sur la leçon.

Rien à voir. 
Tant pis, je me suis acheté une glace du coup, pour me consoler.
C'est parti pour trois jours dingos. 

Larmes prévues dans sept jours.
J-7

jeudi 26 juin 2014

[q] Attente

Demain, donc, Réunion et tirage au sort des horaires de passage, et de l'ordre des épreuves.
Dans l'idéal,
Samedi, convocation à 6h, passage à 11h -> 11h50 en leçon. (Sur Dickens mais il est tombé pas mal de fois en sujet de leçon apparemment T_T)
Dimanche, convocation à 6h, passage à 11h-> 11h45 EHP. (Un sujet bateau, type la place de la femme dans la société, ça me parlerait bien.)
Lundi, convocation à 8h, passage à 10h ->10h45 en commentaire (toutes les œuvres SAUF H.D)
             Convocation à 14h' passage à 14h10 ->14h50  en AFER (pitié pas un sujet sur l'organisation de voyage scolaire ou avec plein d'acronymes à la con comme sait si bien faire l'EN...) et C/R (pitié pas d'accent irlandais ou écossais, pas de sujet louche comme un truc sur le zip wire... "Tyrolienne" ?)

Et VACANCES.

Possibilité de boire une bière géante le lundi pour oublier et pleurer avec d'autres candidates d'un forum Agreg, ça dépendra de nos heures évidemment.

Impatience....

mercredi 25 juin 2014

[p] La méga-classe

Je stresse + Je bois du café pour être efficace = je squatte beaucoup trop souvent les chiottes.

mardi 24 juin 2014

[o] J-10

Dans dix jours, je serai en train d'halluciner sur mes notes pourries à l'oral.
Youpi, j'ai hâte.
Sinon, de façon positive, dans six jours, je pourrai piétiner définitivement Measure for Measure, The Famished Road et dire (malheureusement) au revoir à A Tale of Two Cities. Et me remettre au crochet et au dessin. Et me remettre au japonais parce que bon, faut pas déconner, le départ c'est dans moins d'un mois, j'aurai l'air maligne devant monsieur si je sais pas demander notre chemin (un peu indispensable dans ce pays où les rues n'ont pas de nom, hahalol).
Je trépigne,
J'ai déjà dit que j'en avais marre ?

[n] saturation

Mis à part mes traditionnels entraînements à l'épreuve de c/r (deux simulations en conditions réelles le matin) je ne sais pas trop ce que j devrais faire.
Je fais un commentaire par jour parce que ça ne prend pas trop de temps (c'est relatif hein, 2h de préparation + exposé de trente minutes) mais après ? j'hésite constamment entre relire les œuvres ou m'entraîner à faire des plans (mon point faible, ultra frustrant depuis, euh, la seconde...?) ou réactualiser mon vocabulaire littéraire, ma culture ge, les techniques d'analyse d'image pour l'EHP, ...
Bref j'en ai marre, vivement que tout ça soit terminé.
En même temps, j'aimerais avoir 20 jours de plus, forcément, pour me préparer.
Indécision, quand tu nous tiens....

samedi 21 juin 2014

79. Guerre

En ce moment, ma famille est en guerre.
Mon frère a bénéficié de l'appartement de la belle mère de notre cousine en décembre.
Aujourd'hui, la nana dit que l'appartement est dévasté (tringle par terre, cendres, boulettes de shit).
Mon frère ayant un narguilé chez lui et ne tenant pas bien son appartement, évidemment, tout le monde l'a pensé coupable, même moi.
Sauf que lui dit que non, que c'est pas l'appartement où il était, qu'au contraire il a tout fait nickel, que la seule chose qui a été oubliée dans l'appartement c'est son gel douche. Et qu'il a effectivement fumé... Un narguilé sur le balcon.
Ma mère ne le croit pas et lui a raccroché au nez.
Mon frère m'a rappelée, en pleurs. En. Pleurs.
C'est juste la première fois que mon frère pleure.
Mes parents ne le croient pas. Et ça, ça me met dans des états terribles. J'avais pas besoin de ça (c'est mort pour l'agreg). Entre ma mère qui le croit coupable de tout parce qu'il a le malheur de laisser quatre poubelles chez lui (ok c'est dégueu mais c'est une raison pour ne pas lui faire confiance du tout?) et lui qui me dit, putain mes parents ne me croient pas, ils m'enfoncent direct sans m'écouter sans chercher à comprendre, je ne veux plus les voir, ils me dégoûtent, bah mon équilibre mental est assez compromis.
Mon frère qui pleure quoi...
C'est la première fois que je lui ai dit je t'aime au téléphone.
Et avoir ma mère au téléphone ensuite qui hurle que non, elle ne fait pas confiance, putain, mais c'est pas possible.
Alors un peu tout est sorti, on est ses enfants, mais elle ne nous croit pas, elle ne nous fait pas confiance, j'ai mon frère qui pleure au téléphone et toi, tu te rends même pas compte que tu lui fais mal et tu es sa mère, putain,  mais arrête, arrête, et je me suis mise à pleurer, et ça me mine, ça me mine de voir ma famille, les gens que j'aime, qui se déchirent, qui ne se font pas confiance, j'ai l'impression de mourir un petit peu.
Je ne sais pas si j'exagère, peut être un peu. Mais depuis 10h, j'ai envie de pleurer constamment.
Merci.
J'avais bien besoin d'apprendre que ma mère ne nous fait pas, ne nous fera jamais confiance, tiens.
Va affronter le jury de l'agreg avec ça.
...
L'année du CAPES, c'est l'année où Claire est morte.
Je sais pas, cet horrible souvenir vient de s'afficher, comme ça, d'un coup. Ça faisait longtemps, très longtemps que je n'avais plus pensé à la Rousse.
J'ai mal au ventre.

Vivement le 22 juillet, que je m'en aille au Japon, pour partir loin, même momentanément, de tout ça. Dans un mois.
J'ai l'impression que toute une vie devra s'écoulera avant...


jeudi 19 juin 2014

[m] déoédéba

Ça va aller, ça va le faire, je m'en fous, de toutes façons ça ne peut être que du positif.
Ça va pas le faire je vais mourir de honte je vais rougir et me ratatiner et désespérer les jurys.
Ça va aller, y a même un mec qui a eu l'agrégation avec 1 en leçon tout est possible on y croit.
C'est n'importe quoi, ça voudrait dire qu'il faut que j'ai de bonnes notes dans une autre épreuve et je vais me planter partout même neuf ça me paraît impossible on parle de l'agrégation bordel.
On se calme on respire c'est bon, n'oublie pas l'important, tu vas pouvoir parler de littérature avec des gens intelligents et ça va te faire du bien.
Oui mais justement toi tu n es plus intelligente, elle est loin l'époque des exposés à l'oral de commentaires de littérature où tu frimais parce que contrairement aux autres tu n'avais pas de notes tu vas te ramasser, tes concurrents c'est des mecs des ens putain.
Ouais mais y a pas 170 mecs des ens y a aussi des gens comme toi qui sont certifies et à temps plein t'en connais au moins une regarde sur les forums y a plein de gens qui se se apparemment ratatinés, t'inquiète pas tu seras pas la seule quiche.
Oui mais c'est la fin, l'avant dernière vague de candidats, ils vont tellement en avoir marre d'entendre des conneries qu'ils ne supporteront pas encore de la merde putain j'ai peur je veux pas y aller.
Tu t'en fous dans trois jours ils t auront oubliée c'est presque aussi de l'anonymat le ridicule ne tue pas, ce qui ne tue pas bla-bla-bla.
Ouinnnnn  je veux ma mamaaaaaaaaaaan......
Edit : avec les récents événements (voir billet 79), il est évident que plus jamais je ne demanderai d'aide à ma mère.

mercredi 18 juin 2014

[L] dormir

La fatigue provoquée par mes règles est assez intense. Difficile de se concentrer sur Okri quand on pique du nez toutes les vingt minutes.
Je me passe de l'eau froide pour me tenir éveillée et espère ne pas tomber malade.
Saletés de rouges déréglées.

mardi 17 juin 2014

[k] Angoisse

Ça y est. Dans dix jours, je serai à ma réunion d'information, j'aurai tiré mes horaires de passage, et je serai en entrain de pleurer d'angoisse de stress et de mourir de crampes à l'estomac, à peu près.
C'est déjà le cas, de toutes façons.
Alors que, depuis que je sais que je vais aux oraux, j'ai été relativement zen, là, en me disant "dix jours" une espèce de montée d'angoisse, de bouffée de peur m'a dévastée en 1,8 seconde.
J'ai méga peur.

J'ai eu mes règles ce matin aussi, ça aide pas (donc, chez moi, la pilule, ça n'arrange rien du tout, je reste 2/3 mois sans règles, puis elles arrivent du jour au lendemain les sal*pes).
Envoyez moi des vapeurs de camomille pour me calmer, s'il vous plait, merci !

mercredi 4 juin 2014

[J] Pauvreté

Encore -76€ pour un bouquin.
Sérieux.
J'ose pas imaginer la somme engagée dans la préparation de ce concours...

Pour moins déprimer, j'écoute de l'anglais médiéval et c'est vachement fun. Mais je regrette vraiment de ne pas avoir fait allemand.
Ici : http://tolkienprofessor.com/audio/sir_launfal.mp3
Ouais. Sur un site fait par un mec qui est une méga tronche et qui se fait appeler thé Tolkien Professor. Chuis fan. J'en viens même à me dire que finalement, une leçon de littérature sur les lais, ça me poserait pas trop de problème, du coup.
Ok, gros besoin de réviser mon vocab d'analyse poétique mais bon, j'ai quand même moins d'appréhension. En revanche, plus je m'entraîne et plus je panique pour la compréhension restitution. Évidemment, je fais exprès de ne choisir que les sujets d'archive qui ne m'intéressent pas, ceux qui traitent de politique, d'économie et de justice (donc les 3/4). Je réalise donc l'étendue de mes lacunes culturelles et lexicales... (Ouais Chuka Umunna, j'connais pas)

J'ai reçu ma convocation aux oraux.
Je suis étrangement calme.
Vivement le 1er juillet quand tout sera terminé.

dimanche 1 juin 2014

78. Méli mélo

Relire tous les bouquins à l'agrégation, trouver que finalement l'anglais médiéval c'est pas si horrible, c'est même amusant, simuler une colle de littérature et trouver que deux heures de préparation pour un commentaire oral de trente minutes c'est vraiment court, ne pas arriver à bien prendre des notes pour l'épreuve de compréhension restitution, avoir changé de médecin, angoisser d'avoir sa mère au téléphone qui ressasse les mêmes sources d'anxiété, décider de prendre bientôt rendez-vous chez un psychiatre, chez un podologue, envoyer une demande pour trouver une copine à Gribouille, avoir son copain qui se met à jouer au même jeu que l'ex, reprendre beaucoup de poids, avoir des espèces de lésions sur la langue, subir des allergies avec toux migraine ultra sensibilité à la lumière, apprendre que la demande de congé de formation est refusée, apprendre que monsieur sera en déplacement en Italie pendant que je passerai les oraux, ne plus supporter les mômes, et toujours ce temps de merde, et toujours cette ambiance de merde, et trouver que putain, cette fin d'année est interminable, voir que cinq élèves de troisième ont eu plus de cinquante sur soixante au dernier contrôle de l'année, faire un gâteau au chocolat pas mauvais, se dire que dans un mois tout sera terminé, un mois, encore, un mois.

dimanche 11 mai 2014

77. Piocher

Piocher dans la réserve d'argent, oui.
Parce que j'ai bien l'impression que je suis partie pour quelques menus frais vétérinaires, avec Betty qui a un oeil qui coule, la joue gonflée et la mâchoire mouillée.
En plus, prise de panique vu les cafouillages avec l'entreprise à laquelle j'ai commandé le cadeau de monsieur, j'ai recommandé le même cadeau (à peu près) à une autre entreprise. Oui, je suis conne.
Donc, ce mois-ci, je pense que je ne mettrai rien de côté et qu'au contraire, je vais devoir piocher. En même temps, c'est fait pour ça aussi, l'épargne, pour pouvoir assumer les urgences et les imprévus.

Du coup, depuis quelques heures, je suis nervosité et angoisse. Parfait.

Du côté famille, ma gd-mère est rentrée en mode dépression/souffrance/paranoïa et on attend avec une certaine impatience son hospitalisation. Parfait.

Au travail.. Pfff, j'en parle même pas, ça me noue l'estomac, rien que de penser que je dois tenir encore 8 semaines. Et un an avec le même con. Et deux ans dans ce bahut... Parfait.

Sinon, je fais du crochet, toujours. J'ai fini un petit jeu d'Ubi, Child of Light, c'était facile mignon et très poétique (ils parlent en rimes ! vous imagines bien que j'ai adoré, du coup, même si ce n'était pas super élaboré !), une belle parenthèse dans le contexte actuel.

Au loin, très loin, un espoir, un projet pour cet été. Silence, je serre les doigts, et me tais, de peur qu'il ne s'évanouisse.

Resurgence des rêves absurdes.

Je recommence à guetter la balance, ce n'est jamais bon signe.

Ah oui, c'est vrai. Les résultats de l'externe tomberont bientôt. Je n'ai pas spécialement envie de voir que j'ai eu 1,25 en dissertation, mais bon, comme toujours, assez hâte de voir les notes en traduction, histoire de voir si j'arrive à dépasser 3.


lundi 21 avril 2014

76. Sérénité

Quelques nouvelles.
Je me repose.
Cure de silence, de calme, de plénitude.
Je cuisine, je dessine, je fais du crochet, beaucoup. Je bois du thé, je joue avec mes lapins avec un jeu d'intelligence spécial pinous, je fais de l'elliptique tranquillement, je m'occupe de ma maison.
Je ne regarde plus (trop) mon téléphone, j'ai presque déserté le net (presque, les tutos de crochet étant sur ytb, je suis ben obligée de me connecter).
Je suis bien.

(... Oui, si on regarde bien, la fleur est bizarre parce que j'ai fait un pétale en trop. Je ne sais pas compter...) 

lundi 7 avril 2014

75. Fail

Bon. Si le moral remonte, la résistance mentale aux achats inutiles, elle, décroît. M'enfin, c'est pas très grave.
Nous sommes le 7 avril et j'en suis déjà à 35 + 85 euros d'achats inutiles. Hum hum. Sachant que normalement, ce mois-ci je toucherai beaucoup moins because grève. Hum hum *bis*
Bah, j'en mourrai pas. J'en suis à 75% de mon but ultime de l'année, ça reste encore gérable.

Sinon, vous saviez que mon ex-cousin était un enc... lui aussi ?

Il y a quelques temps, il avait déclaré que ma grand-mère était injuste (+ autres mots/adjectifs) car elle ne faisait jamais rien pour lui (aka, ne lui donnait pas d'argent). Mwokay. Euh. Ma grand-mère a eu une longue crise de "pas d'thunes du tout" et donc, parce qu'enfin, elle réussit à vendre son appartement pour 130.000 euros, et qu'elle peut enfin combler ses dettes et se détendre un peu, tu voudrais qu'elle te fasse chèque sur chèque ? Elle t'accueille, elle te fait à bouffer (et on parle de la cuisine de mamie, hein, c'est pas une patate et un brocolis), elle t'aide quand elle peut et tu dis qu'elle fait rien pour toi ? Mais putain, et toi ? Ma cousine, avec son taff et son gamin et sa situation cheloue (habite chez ses beaux-parents car achat d'un appartement sur plan), elle va quand elle le peut lui faire les courses, l'emmener chez le doc, à la banque, va la voir sans arrière-pensée, et toi parce que tu fais genre 3 fois les courses dans l'année t'as cru que ta grand-mère devait te payer ?
Quand ça c'est sorti, j'ai considéré que je n'avais plus de cousin. (Mouais je suis radicale mais putain, tu dis pas ça de ma grand-mère, aussi casse-burne qu'elle puisse être) (de toutes façons mon cousin a toujours eu une mentalité que je n'ai jamais blairé, genre, j'ai des allocs, je vais me faire virer, je vais demander de la thune, je je je, j'en fous le moins possible, etc)

Sont donc passés quelques mois. A noter que ma mère a fait un peu pareil et que de toutes façons, lui, comme on ne lui donne pas d'argent, il a coupé les ponts, aussi.

Ma tante a un appartement à retaper à Toulon. Et comme ma mère est co-conne très gentille, elle va souvent passer ses week-ends à se faire chier à aller retaper son appartement avec ma cousine et, parfois, mon cousin (ouais quand même, des fois il se bouge pour sa mère), au lieu de se reposer, hein, c'est vrai, c'est mieux d'aller travailler à 80 km plutôt que profiter de ses week-ends, pour sa soeur qui a (aussi) coupé les ponts pendant une bonne dizaine d'années avant de revenir depuis 3 ans, environ, vaguement. HUM BREF PASSONS.
Donc, ma mère avait depuis qq temps des contacts étroits et limités avec mon ex-cousin.
Ma grand-mère rechutant en pleine dépression, ce we, elle n'est pas allée à Toulon, mais c'est MON PERE qui y est allé. BON.
Je passe encore sur ça, parce que ça me casse les ... que mes parents ne se reposent pas et bossent gratos pour des gens qui ne le méritent pas, MEME SI C'EST LA FAMILLE.

Anecdote UNE : tout le matériel a été acheté par ma grand-mère : pinceaux, peinture, bâches, etc. Comme il y avait un surplus, ils ont pu revendre 20 euros le gros pot de peinture à un mec de l'immeuble. Et là, mon ex-cousin, tranquille, qui voulait garder les 40 euros pour lui. Normal. PUTAIN. Surtout que c'est ma cousine qui l'emmène hein, jamais il paierait l'essence / péages, non. A la limite si ça aait été ça, en dédommagement pour l'essence et tout, j'aurais pu comprendre, mais non. Je vois de la thune, c'est pour moi. Déjà, je me suis à moitié étranglé au téléphone en entendant ça. Et ...

Anecdote DEUX : mon ex-cousin (je ne sais pas s'il a encore un taff) est un couple avec une nana beaucoup plus vieille qui a déjà un gamin de 14 ans.  Mon cousin en a 30. Mais ça le regarde... Et donc, il veut un gosse. Ils essaient depuis quelques mois. Et... si au bout de 5 mois ça ne marche toujours pas, monsieur a dit à mon père que ce serait PLUS LA PEINE ET QU'IL QUITTERAIT SA MEUF. PAAAAAARDOOOON ????
Alors là, j'ai dégueulé mentalement sur mon ex-cousin.

Désolée, mais je suis adoptée, alors les liens du sang, ça ne représente que peu de choses. J'en ai rien à foutre que ce soit "mon cousin", pour moi c'est devenu un sacré enculé de merde.
Voilà.

J'écris beaucoup en ce moment, ici.

Sûrement parce qu'ayant abandonné la Greuh, ayant fini mes bouquins, je m'ennuie un peu....
J'ai du mal à dessiner en ce moment, mon esprit est bcp trop confus. Donc je blablate.
Jusqu'à quand, je sais pas. Mais je blablate.

Bonne soirée !

dimanche 6 avril 2014

74. Vied'meuf

Sinon, comme je vais bien, je râle : PUTAIN SERIEUX MAIS J'EN AI RAS-LE-CUL D'AVOIR MES REGLES DEPUIS 10 JOURS PILULE DE MERDE DE MES DEUX.
Genre, haha, t'as pas tes règles pendant deux mois (ça c'était avant l'oubli hein, on s'détend) et puis bam, effet kiss-cool, tu vas les avoir pendant 2 semaines.
Chiottes, quoi.

73. Debout

Hier, ça n'allait pas. A vrai dire, toute la semaine, ça n'allait pas.
Aller au travail, le ventre serré, être incapable de manger, boire du bouillon pour se réchauffer à midi, ruminer, ressasser, et pourtant, travailler. Corriger, apprendre, répéter, gérer, répondre. Être à 100% de 9h à 16h35 puis se dégonfler comme un ballon vide quand retentit la dernière sonnerie de la journée.

Je l'ai sentie arriver. Lentement, insidieusement. J'ai appris à la détecter.

Alors, j'ai lutté. Le matin, je mangeais le plus possible (un café, un yaourt, mes cachets), le soir, je me rattrapais, la douche et les livres ayant fait évacuer momentanément le stress de la journée, mes intestins se desserraient et acceptaient riz, pâtes et oeufs. J'ai lu, beaucoup, ai fait des choses qui me plaisaient. Mais malgré tout, les bas sont devenus plus forts que les hauts.

Vendredi, en me levant, j'avais envie de pleurer et de crier, en même temps. Tout s'est mélangé d'un coup, au réveil.

Parce que j'ai déconné avec ma pilule, puis enchaîné avec des règles bizarres qui ne s'arrêtent pas, nous n'avons plus rien fait depuis plus de 20 jours et, malgré la tendresse et les baisers, malgré toute la raison qu'il me reste, c'est la pensée maligne et sournoise je suis hideuse et il ne me désire plus qui prend le dessus, peu à peu. Pensée qui se transforme, évidemment, en il ne m'aime plus.

Parce que je sais que je ne vais entendre que des malheurs, j'évite d'appeler mes grands-mères, ce qui me fait culpabiliser. Mais je sais, je sais que l'une va se faire hospitaliser parce qu'elle souffre physiquement et surtout, moralement, mentalement, le spectre de la dépression revient, plus fort que jamais, je sais que l'autre continue ses éternelles jérémiades insupportables, j'ai mal j'ai mal j'ai mal je suis seule, je sais que ma mère n'est pas heureuse à son travail, je sais, mais là, je ne peux pas, je ne peux plus absorber ni plainte ni requête.

Parce que le travail de celui que j'aime devient lourd et l'énerve, il m'en parle de plus en plus, lui qui pourtant ne se plaint jamais, raisonne toujours, reste rationnel jusqu'au bout. Oui mais là, on le prend pour un con, de plus en plus, alors, comme moi, ça le ronge, il rumine, nous parlons, mais nous ne pouvons pas changer le monde.

Vendredi, j'ai craqué.
Après une énième connerie du ch3f qui convoque, par la secrétaire, une collègue en plein cours, pour un motif dégueulasse et irrecevable, j'ai eu envie de le frapper. Je me suis mise à crier, hurler que c'était un fils de pute qui ne voulait pas convoquer cette connasse qui fait de la merde, mais alors, convoquer et harceler les gens biens parce qu'il ne les aime pas, ça, il sait faire. Mes collègues m'ont calmée, nous nous sommes calmés, nous n'avons pas pris les élèves, nous l'avons pris en otage, il s'est excusé une heure plus tard, après tentatives de mensonges éhontés et de justifications merdiques. Il n'en pensait pas un traître mot et nous ne lui faisons plus confiance, mais il s'est au moins excusé. Cet enculé. La journée s'est terminée, cette fois, je n'ai même pas pu finir mon "bol d'eau chaude". En rentrant, je suis allée faire des courses, mais je suis parvenue à rester raisonnable. Je n'ai "englouti" qu'un sachet d'amandes et des tartines au chocolat.

Mais le samedi, j'avais encore envie de manger, même sans avoir faim. Alors, j'ai mangé, sans en avoir envie, toute la journée. Du pain, des céréales, des pommes, du chocolat, des frites, des nouilles, des beignets de légumes, des makis d'avocat, des yaourts, des pommes, des boissons, la crise n'a pas duré 20 minutes, elle a duré toute la journée, je me levais, mangeais, retournais manger 15 minutes après, incessamment, continuellement, jusqu'à ce que mon estomac me supplie d'arrêter, le soir, mais non, encore, il en reste encore, il faut finir, les nouilles froides, les litchis, le pain, le lait, encore, encore.
Et puis je me suis levée.

Mais cette fois, ce n'était pas pour aller manger.
Je suis allée dans la cuisine. J'ai pris une cuillère. Un verre d'eau. Des mouchoirs. Je suis ressortie.
Presque inconsciemment, je me suis retrouvée dans les toilettes. A genoux. Avant même d'ouvrir la bouche, je pleurais. Mais dès la première toux, il est arrivé. Qu'est-ce que tu fais ? Ca va ? Tu vomis pas, hein ? Dis ?  En un éclair, j'ai tout caché, me suis rincée la bouche, j'ai répondu, je suis sortie. J'ai attendu 5 minutes pour le rassurer, puis suis allée me doucher.
En me déshabillant, j'ai ri, tout en pleurant, tout en me détestant. Mon corps était devenu grotesque, infâme, tous les aliments avaient commencé à remonter, mais n'ayant pu les régurgiter, ils étaient restés en haut, tout en haut de l'intestin, ma taille avait gonflé de 17centimètres mais mon ventre était resté presque plat. J'étais une espèce de monstruosité anatomique. J'ai ouvert l'eau, et, c'est là, pathétique et déplorable, dans la baignoire, que j'ai continué. C'était effrayant. Effrayant de voir à quel point le corps se souvient. Il se souvient de tout. De la façon dont il faut procéder pour vomir sans tousser, cette fois, de la manière dont la langue doit se tordre, effrayant de sentir que je me sentais soulagée au fur et à mesure que je me vidais, encore, encore, encore. L'odeur nauséabonde de mes repas se mêlait à celle du savon et du shampoing, l'eau coulait, forte, froide, brûlante, incapable de vraiment me laver. Très vite, les vieilles douleurs du dos sont réapparues. Être courbée tandis que les intestins se tordent, se contractent, ça ne pardonne pas. Les genoux aussi se sont souvenu des douleurs d'autrefois, et en me relevant, j'ai cru qu'ils se déroberaient, que je tomberais, mais non, ils ont pu porter cette masse dégueulasse que j'étais.
Le silence est la "capacité" que les boulimiques-vomitives apprennent le plus vite. On mange en silence, on vomit en silence, vite, on efface toute trace de la crise, les yeux, l'odeur, le teint, on se tait, en silence. C'est en silence que j'ai pleuré, que j'ai nettoyé, que je me suis mordu les joues, que j'ai serré les poings. J'avais l'impression qu'une fille maigre décharnée se moquait de moi, pathétique et nue dans mon corps tant détesté, au milieu de la salle de bain qui m'était devenue presque inconnue.

J'ai pris une vraie douche ensuite. Peu à peu, l'odeur de javel a disparu, j'ai reconnu celle du shampoing, j'ai longtemps lavé mon visage, j'ai longtemps massé mon ventre, mon crâne, mon corps.
J'étais calme en sortant de la baignoire. Mia était partie depuis longtemps, mais je m'étais reprise.  Je me suis rhabillée, comme d'habitude, j'ai pris mon livre, comme d'habitude, nous nous sommes couchés, comme d'habitude.
Ce matin, j'ai bu un café. Je suis montée sur mon vélo, je me suis défoulée, puis j'ai enchaîné avec d'autres exercices. J'ai parlé avec le green-eyed man, nous avons mangé, normalement, j'ai fait une lessive, j'ai nettoyé mes lapins, j'ai glandé sur le net. Quand je pense à demain, je me dis que je dois travailler avec un enculé, mais ça, malheureusement, c'est souvent le cas, ma situation n'a rien d'extraordinaire. Je suis encore capable de rire avec les mômes, ils ont compris le present perfect continu vendredi, ma classe de fainéants a enfin appris ses verbes irréguliers, je peux faire des duels de regards avec mon chouchou, et je peux encore me moquer d'eux parce qu'ils se moquent de moi quand je leur dis que je n'ai pas de télé. Au final, tout va presque bien. Je n'ai pas mal au dos, et mes bras ne tremblent pas. Mon poids est normal, normal, normal, je ne suis pas une monstruosité. Les pensées de la veille me semblent risibles aujourd'hui. Mia est loin.

Je pense que je ne guérirai jamais, tout du moins, jamais entièrement.
Qu'à chaque période prolongée de stress, de détresse, de conflit, de désespoir, de manque de confiance, mes troubles reviendront peu à peu, ou du moins, se rapprocheront. Mais chaque crise est de plus en plus éloignée. Vraiment. Je n'avais plus vomi depuis plus d'un an, et si j'étais effrayée et désespérée en plein milieu de cette putain de crise, je me suis reprise très vite. Je n'ai pas ruminé sur ma faiblesse, j'ai avancé. Je me suis relevée. J'ai continué.
Oui, parfois, je cèderai. Je me dirai que je suis hideuse et laide et pathétique, et sur e moment, je le serai sûrement. Mais je saurai aussi que l'état d'esprit dans lequel je me trouverai sera temporaire, qu'il faudra le supporter, comme on regarde passer une tempête, violente et brève. Je saurai que ça ne durera pas.

Aujourd'hui, je me sens bien. Apaisée.
La crise m'a purgée de mes tensions, de mon stress, de ma colère. Un mal pour un bien.
Elle m'a vidée, dans tous les sens du terme. Vidée de la merde ingurgitée et de la merde ressassée.
Aujourd'hui, je suis bien.

Si hier j'étais par terre et à genoux,
aujourd'hui, je suis debout.
Et c'est bien la seule chose qui compte.

samedi 5 avril 2014

mercredi 2 avril 2014

72. Enc...

Je voulais checker un truc qu'on m'avait dit sur la retenue sur salaire. La copine d'une collègue lui a dit qu'on ne pouvait pas nous retenir plus de trois jours de grève par mois. Donc ayant fait 9 jours de grève, normalement, je vais avoir -300 euros / mois pendant 3 mois (vaguement, c'est pour simplifier le calcul)
Sauf que je n'ai trouvé nulle part cette info, au contraire, je suis tombée sur une news plutôt inquiétante.
Notre grève était reconductible et de ce fait, l'arrêt Omont qui stipule que "en cas d'absence de service fait pendant plusieurs jours consécutifs, le décompte des retenues à opérer sur le traitement mensuel d'un agent public s'élève à autant de trentièmes qu'il y a de journées comprises du premier jour inclus au dernier jour inclus où cette absence de service fait a été constatée, même si, durant certaines de ces journées, cet agent n'avait, pour quelque cause que ce soit, aucun service à accomplir ;
Donc. Je travaille lundi mardi jeudi vendredi. Mais je vais me faire entuber le mercredi, jour où je n'ai pas cours. 
Putain de ta race en slip. 
Je suis dépitée.

mardi 1 avril 2014

71. Trop

J'avais commencé à écrire, mais je n'en peux plus. Je n'en parle qu'au green-eyed man parce qu'il vit avec moi. J'en ai parlé hier pour la première fois à ma mère, et ça m'a saoulée. Je n'ai pas encore envie de ressasser tout ça, mais il faut quand même que je le dise.
Mon métier me dégoûte de plus en plus. Parce que j'ai une hiérarchie pourrie. J'ADORE LES GOSSES mais j'ai une HIERARCHIE POURRIE JUSQU'AU CUL.
Courriers, lettres, réunion, grève reconductible (4 jrs d'affilée, et 10 jours au total, je vais le sentir, mon salaire), entretien de la personne en question à la DRH et RIEN. RIEN PUTAIN. RIEN NE SE PASSE.  La meuf sort de son entretien CONTENTE, parce que sa HIERARCHIE LA SOUTIENT.
Mais avec toutes les merdes qu'elle fait, c'est PAS POSSIBLE. Et tout ça parce que notre PUTAIN DE CH3F refuse de s'engager et d'écrire un rapport sur elle. Mais écrire des rapports sur NOUS et nous pourrir nos dossiers, ça il peut et il le dit clairement ce FILSDECATIN. Ca me bouffe, ça nous bouffe, nous dégoûte.
J'arrive plus à manger au bahut, ça fait une semaine que je bois du bouillon (je mange à la maison, on ne s'inquiète pas), je suis tendue comme pas permis, alors que je fais mon boulot correctement, tout ça parce que je sais qu'au moindre faux pas de ma part je vais m'en prendre plein la gueule (.. bon en vrai je m'en fous, et mon dossier, j'en ai rien à cirer, je risque quoi ? une inspection ? un avancement ralenti ? Rien à iech) et toute cette merde à cause d'une CONNASSE MENTEUSE qui fait plein de choses ultra graves. Mais PUTAIN QUOI.
(Avec tout ça je suis heureuse que seules 3 personnes lisent mon blog parce que je risque gros, niveau insultes, là)
M'enfin.
Tenir.
2 semaines.
Puis vacances.
Puis 2 mois avec jours fériés.
Tenir.

Du coup je me remets à fuir dans la lecture.

Lu Expo 58, le dernier de Jonathan Coe(assez déçue, dommage)
En train de lire Winter's Tale de Mark Helprin (commencé jamais fini)
Relu L'écume des jours parce que Boris Vian quand je déprime, quoi (non pas Montherlant cette fois).

C'est pas plus mal.

jeudi 27 mars 2014

70. Résister

J'ai trouvé une idée de cadeau pour monsieur.
670 euros.
Hum.............

lundi 24 mars 2014

69. Panique

Un peu. Je ne suis pas totalement affolée mais j'ai un petit coup de pression. Genre, mes intestins qui se tordent. Pourquoi ?
Vendredi soir, nous faisons un câlin, avec monsieur.
Dimanche soir, je me rends compte que j'ai oublié ma pilule. HAHAHA.
Je fonce sur la notice, micro progestative : en cas d'oubli de plus de 12h, prendre le comprimé oublié, continuer de prendre les autres, protégez-vous, blablabla. Si l'oubli a eu lieu lors de la 1ère semaine de prise, et que vous avez eu un rapport la semaine précédente, vous risquez d'être enceinte.
On cogite (enfin surtout moi), monsieur me dit d'appeler le 15, car on peut appeler pour un conseil médical, et pas que pour les urgences, il l'a appris grâce à l'infirmière qui s'occupait de lui lors de son traitement lourd.
J'hésite, 22h, dimanche soir, j'ai pas envie de saturer le 15. Et de toutes façons, y'a rien à faire un dimanche soir à 22h. J'appellerai avant de partir au clg.

La nuit est horrible et, effet totalement psychosomatique, j'ai mal au ventre.
Je cauchemarde de notes absolument catastrophiques à toutes les épreuves de la Greuh (j'ai déjà rêvé avoir 2 en dissert' à l'interne, mais rêver de 0,25....) je me réveille, je transpire, je suis obligée de mettre un pyjama tellement je sue, je me rendors, rêve cette-fois que je fais un test, positif, et que monsieur se barre, me laissant en train de chialer dans la salle à manger mon test à la main. Glamour. Je me réveille, je me lève, pars boire, me recouche, etc.
J'ai passé la nuit à m'imaginer des trucs de dingue, et quand je m'endormais, les cauchemars étaient si réels que je n'avais pas l'impression, en me réveillant, d'avoir dormi (d'ailleurs je m'en souviens parfaitement).

7h50. J'appelle le 15, précise que ce n'est pas une urgence. On prend mes coordonnées quand même et on me file un médecin. Elle m'explique que pour la pilule du lendemain c'est trop tard, ça ne servirait à rien, qu'il n'y a rien à faire sauf ... un test dans 21 jours. Elle précise qu'un oubli, une fois, en milieu de plaquette, normalement le risque est très faible. Mais réel quand même. J'acquiesce, raccroche.
Mauvais trip, mauvais flip.

Je me raisonne.
En 2009, j'avais un kyste de 4cm, avec syndrome d'ovaires polykystiques, ce qui rend -normalement- toute tentative de grossesse un peu compliquée. Je me dis que, malgré la prise de la pilule, mon organise a dû garder un peu de ces "complications", et que, vraiment, le risque est tout petit petit petit.
Oui mais.
Il est là quand même.

Alors il n'y a rien à faire, sauf à maudire ma connerie, attendre, respirer, déstresser.
Mais je vais probablement être un peu tendue pendant les 3 semaines à venir...

dimanche 23 mars 2014

68. Bilan (2)

Nous ne sommes pas encore à la fin-fin-fin du mois de mars, mais je sais quand et combien je serai payée, donc je fais mon bilan aujourd'hui. Valà.
Premier constat, ma paye est sympathique mais ça m'emmerde : j'avais prévu que mes jours de grève seraient retenus en mars, du coup en prévision, j'avais fait des heures supp' pour compenser. Résultats, mes heures supp' sont payées, mais les jours de grève ne sont pas retenus. Hum. Alors on me dira, c'est pas si grave, tu mets plus de côté ce mois-ci, moins le moins prochain, oui mais moi, je suis un peu psychorigide  avec mes comptes, je n'aime pas avoir une super paye puis une paye amputée du tiers. Les hauts et les bas, j'en ai déjà bien assez avec mon humeur, alors si ça pouvait être stable niveau thune ça serait sympa, merci.
Donc oui, je mettrai plus de côté ce mois-ci mais ça me fait chier. Alors je suis tentée de faire des heures supp' ce mois-ci encore, mais le clg est en guerre (vaguement). Mes collègues ont prévu des actions de grève afin de virer la cp3 (ouais ouais) et il est hors de question pour moi de me désolidariser, parce que j'en ai ras la touffe de cette meuf. Donc, bon... On verra.

Sinon, donc, le bilan à proprement parler.
Mon challenge était de passer sous la barre des 50 euros d'achats non obligatoires.
Détail de la CB.
13 euros de bricorama : achat obligatoire pour réparer mon pneu crevé (hahalol)
24 euros de médocs non remboursés-ta-mère-d'étiquettes-oranges-mon-cul : achat obligatoire, pour calmer ma montgolfière personnelle abdominale.
35 euros de vernis  : achats non obligatoire futile et superficiel.
26 euros de ratp : achat obligatoire, fallait bien que j'aille passer mes exams, hein. (examen, exam-hein, hohoho)
25 euros de foin : achat obligatoire pour les pinous
14 euro livres : achat obligatoire, pour les livres au programme l'année prochaine.

J'ai donc réussi à faire moins de 50 euros d'achats non obligatoires.
J'ai eu pas mal de frais nécessaires, environ 100 euros, mais bon, justement, ça, je peux pas prévoir ni influer là-dessus.

Challenge avril, moins de 30 euros de frais non-obligatoires.

En bonus, un bon mois de courses communes aussi : 180 euros. Pour deux.

mardi 18 mars 2014

67. Méoui-Ménon

Je disais donc y'a 2 jours que j'en avais marre de la greuh. Aujourd'hui, en toute logique, aurait dû être LE jour où mon ras-le-bol atteint son maximum vu la honte éprouvée en rédigeant.
Dissert sur le sujet que je ne maîtrise pas, sur la partie où je comprends rien. J'ai pu blablater 7 pages de merde d'un plan en 2 parties sans nommer un seul évènement historique ni une seule date, je pense que le gars qui va corriger ça va se demander si je me fous de sa gueule, en fait.
Mais ce soir... Bah j'me sens pas trop mal. Genre, Ok, cette année, l'interne c'est foutu et l'externe ça part mal mais je le savais et de toute façon, le programme 2015, en fait, plus je le lis et plus je me dis qu'il roxxe du poney. Et EN PLUS, si les rumeurs le confirment, 2015 sera la dernière année où je pourrai présenter ce concours (je rappelle, il est question d'obligation de master, que je n'ai pas, pour passer l'interne). Donc en fait, ce soir, je me sens plutôt d'humeur folle/incompréhensible/totalement barrée à me lancer dans la Greuh 2015, dernier essai. D'ailleurs j'me suis dit que ce week-end, pour décompresser, je lirai Wilde et Shakespeare. Trop guedin la meuf. Et trop girouette aussi.
Je ne sais pas trop ce que je veux, je crois.  J'ai même pas l'excuse des hormones vu que j'ai pas mes règles depuis 6 semaines (NON je suis pas enceinte j'ai vérifié, c'est un des effet possible de ma pilule même si en temps normal, ça arrive quand même avant, l'arrêt des rouges).

Du coup, j'vais y aller en dilettante (presque), aux prochains jours. Genre, je suis persuadée que demain, ça va être la poésie qui va tomber. Ca fait une éternité qu'il n'y a pas eu de poésie, ça parait logique que le domaine britannique étant tombé en dissert, le domaine américain tombe en commentaire et on a le choix entre Wharton et H.D. Wharton, je la sens bien pour l'année prochaine justement. Donc bon. On verra bien dans quelques heures. Se préparer mentalement à cette éventualité, ça aide quand même.

Sur ce, j'vais relire deux trois trucs surs les imagistes et dodo. Yay.

dimanche 16 mars 2014

66. Ajout

Bon, Blogspot étant un blagueur il a coupé le message 64... J'ai fini de ré-écrire la fin, si ça vous intéresse. >ici<

65. M'enfin?

Rien à voir, mais je suis allée checker Publinet et je suis tombée sur la page des résultats d'admissibilité de la greuh en Sport et en Génie bio-truc. Alors autant le génie bio-truc je m'en contre-fiche, mais concernant le sport, j'ai zieuté, au cas où des noms familiers me sauteraient aux n'oeils (c'est le cas, d'ailleurs, 1 mec dont je suis sûre, qui était avec moi au clg Rep à Bbgn, et plusieurs autres noms m'évoquent vaguement quelque chose). Et puis je check le lieu des épreuves d'admission.
Wah.
C'est à Bellerive sur Allier.
Où ?
A Bellerive sur Allier.

...

Genre, pour être agrégé en sport, tu passes une épreuve de course d'orientation dans la France entière...
Alors ok c'est  côté de Vichy mais bon.

Quant à l'anglais, c'est LA SEULE MATIERE dont les futurs admissibles ignorent encore le lieu des épreuves d'admission. Je ne trouve ça pas très juste. Certes ça ne me concerne pas, mais si j'avais eu des chances, je sais que ça m'aurait, je sais pas, rassurée de savoir dans quelle ville se passeront les épreuves. Juste niveau financier quoi.
Il y a pas mal de matières dont les épreuves d'admission se passent à Paris, et si ça avait été le cas, c'était réglé. Pour d'autres, l'espagnol = Montpellier, H-G = Châlons en Champagne, enfin bref, savoir, c'est quand même utile, juste pour prévoir vaguement le coût du billet de train par exemple, et le coût d'un hôtel (un hôtel à Paris et un hôtel à "Bellerive sur Allier" ça coûte peut-être pas la même chose, hein).
Certes tout ça ne peut être payé/confirmé que lorsque les gens reçoivent leur convocation (genre 10 jours avant donc tarif PLUS-PLUS-DANS-TA-BOUCHE) mais savoir que ça s'passe chez toi / à 50 km / à 700km et que ton budget va s'étaler entre 0 / 120 / 500 euros, quand même, ça aide à prévoir le budget du mois qui précède, non ?

M'enfin.

64. DLM

DLM. Pour Date Limite de Motivation.
Et cette date, je pense qu'elle a été dépassée depuis quelques temps. C'est juste que, plongée dans la greuh depuis si longtemps, je ne m'en suis pas aperçue. Il n'y a qu'à voir. Dans deux jours, je passe les écrits, mais je ne travaille pas. Enfin, si, mais en surface. Je lis, mais rien ne reste. Tout s'envole.
Ce n'est pas vraiment du découragement ou de l'abandon. C'est juste que, comme toujours, ce sentiment de lassitude s'est emparé de moi. Je me lasse, et en réalité, c'est un miracle que j'ai tenu jusqu'à aujourd'hui. Je me lasse de sacrifier du temps libre, des loisirs, des activités qui me sont chères, pour rien. Je n'ai aujourd'hui plus envie d'apprendre. Je veux juste m'épanouir. Et si ma relation avec le green-eyed man m'a beaucoup apporté, j'aimerais désormais être épanouie dans mon travail. Sortir de cours en ayant fait des choses que j'aime et qui donc, seront plus susceptibles de me donner la pêche et donc, de motiver mes monstres. Et surtout, quand rien ne va au boulot, pouvoir tout lâcher sans me sentir responsable de ne plus étudier.

Mon père, j'en ai déjà parlé. La cinquantaine, sans diplôme, librairie vendue, etc. Il a eu la chance d'avoir un travail. Et cette année, il est en formation. En for-ma-tion. Il retourne à l'école. Il a des cours, sur l'aide à domicile, sur les soins aux personnes âgées, des cours. Lui qui n'a pas eu une scolarité normale et a du mal à écrire, il retourne à l'école. Depuis le début de l'année. Quand ma mère m'a dit ça, j'étais, sans le dire, incroyablement angoissée. Je m'imaginais mon père, comme le sont mes monstres : perdu et découragé. Mais je m'aperçois que je le connais mal. Sa formation, le mercredi et le jeudi, se passe bien. Et surtout, il y a une autre école qu'il fréquente. Une école d'art.
Il a côtoyé des peintres, avec leurs défauts, il fréquente désormais des cours prodigués par un vrai enseignant et bénéficie de réels conseils. Et il peint, et il dessine, et il progresse. Ses peintures ne seront jamais "magnifiques" (quoique) mais il progresse. Je le sens. Et si j'en suis admirative, j'en suis également jalouse. Pas une jalousie malsaine ou étouffante, non, mais une envie, un regret, une pointe de "j'aimerais".

Alors, depuis quelques temps, je rêve. Ce ne sont plus les rêves idiots de cagnotte de loto, non (quoique, bis). Ce sont des rêves un peu plus ancrés dans la réalité. 27 ans, il n'est pas encore trop tard. Je regarde, me renseigne, sur des cours, des formations à distance, je feuillette virtuellement énormément de galeries, de portfolios, de blogs d'illustrateurs/trices jeunesse. Je me documente sur les statuts d'indépendant, de micro-entreprise, rassurée par la possibilité de cumuler le statut de fonctionnaire + indépendant AJOUT: option "création artistique"

Cependant, je reste réaliste aussi. Si je veux, un jour, pouvoir être capable de mener ce projet à terme, il me faudra travailler. Genre, vraiment travailler. Reprendre des cours, travailler ma perspective, mes dimensions, l'ombre, le relief, me refamiliariser avec ces pinceaux, ces tubes d'huile et d'aquarelle que je ne maîtrise que peu, il faudra que je copie, beaucoup, pour me refaire la main, puis que je trouve ma patte, ma touche perso. Il faudra que je m'accroche, que j'apprenne à être modeste, à ne pas me décourager. Avec mon niveau actuel, impossible de prétendre à quoi que ce soit, il me faut d'abord rattraper les années d'abandon. De plus, je souffre d'un très gros handicap : je ne sais pas du tout utiliser Photoshop. Ce n'est pas vraiment un vrai obstacle, genre insurmontable, il existe une pléthore de tutos, même si apprendre avec une vraie personne, c'est mieux. Mais cela me demandera encore beaucoup de temps. Et je n'apprécie pas le dessin sur tablette. Ah tiens, en parlant de tablette, il faudra que j'en achète une, du coup. On attendra peut-être Noël. D'ici là, j'ai de quoi faire.
Des projets, des idées, de la motivation, un sourire. Peu à peu, cela me semble possible. Surtout que j'ai déjà un métier, je ne risque donc pas ma vie. Mais peut-être aussi que c'est ça qui me fait, me fera défaut. Si je ne me suis jamais lancée à fond dans la greuh, c'est parce que ce n'était pas vital, comme à l'époque du Capes. Ce projet, il n'est pas vital non plus dans l'absolu, est-ce que je tiendrai la route ? On verra.
Restons positif et réaliste. Ne pas mettre la charrue avant les boeufs. Avant de me lancer dans quoi que ce soit, on a dit : se remettre à niveau.


Il reste cependant un détail.
Avant de vraiment me lancer, il va falloir abandonner, enfin, annoncer l'abandon de la greuh. Super, à 2 jours des écrits de l'externe... et après avoir posé une demande de congé de formation.
Bon. J'ai la réponse du congé fin juin. Et j'ai 30% de chances de l'avoir, environ. Alors positivons.
Si je ne l'ai pas, je rendrai officielle ma décision d'arrêter la greuh, et pourrai commencer à travailler sur ce projet (qui me prendra du temps, sûrement 2-3 ans?). Je pourrai aussi arrêter de faire semblant et faire de vraies séquences et de vrais projets pour les mômes, ce sera bien.
Si je l'ai, ce qui est peu probable mais reste possible. Alors, je me donne une dernière, ultime chance pour la greuh. Parce que j'aurais eu cette chance d'avoir un congé, que ça ne se gaspille pas, qu'ils refusent de toutes façons les désistements, et que j'arrive beaucoup mieux à me concentrer sur une chose à la fois. Donc, en me focalisant sur mes études à temps plein, il y a plus de chances que j'y arrive (à tenir la route, pas à l'avoir mais bon). De plus, sans travail, j'aurai mes week-ends pour dessiner.

D'imaginer ça, ça me donne la pêche. Ca sera difficile, ça sera long mais... je pense que ça en vaut la peine.

J'aurai 28 ans cette année. Je commence à peine à me dire que, peut-être, ça serait pas mal d'essayer de faire quelque chose qui me plaît vraiment. Mieux vaut tard, tout ça tout ça.

vendredi 14 mars 2014

63. Zgrib

 C'est mal. Mais au lieu de réviser la greuh, je zgribouille... et je n'en ai absolument pas honte. Ca me calme, vu le contexte actuel du bahut (trop long, mais en gros, des grèves, du bordel, un conseil de disc', une gosse avec points de suture à cause d'un autre, une voiture renversée, des rumeurs qui disent que le ch3f aurait giflé un môme, ...)

Une mauvaise copie d'un dessin de >Sarah McCloskey<
Crayon, Feutre, 35 minutes

Mauvaise copie d'une photo de mode
Crayon, Feutre, 30 minutes

C'est pas terrible, mais ça fait assez longtemps que je n'ai pas touché un crayon, je me suis limitée dans le temps et j'ai pas de gomme...
Mouais. Ultra difficile de se passer de gomme, mais en même temps, un des meilleurs (... seuls ?) conseils que j'ai eus. Pas. De. Gomme. Si on efface, on oublie les erreurs et on les recommence. Et on ne progresse pas. (Moui j'essaie de me trouver des excuses)



mardi 11 mars 2014

62. Oups

Ce mois-ci, raté pour le challenge zéro euro.
Déjà en cours, 57 euros (frais ratp/sncf pour aller voir une copine qui me prévient au dernier moment, foin pinous et livres agreg 2015) et à venir, 23 de médicaments pas remboursés, 35 de consultation médecin. Frais quasiment obligatoires mais bon, c'est bof.
Du coup j'ai hâte / peur de voir ma paye pour refaire mes comptes.


Aujourd'hui, je ne suis pas allée travailler, étant enfermée chez moi mais je poserai une demande pour rattraper, avec mes deux jours de grève je ne peux pas trop me permettre de perdre encore 100 euros...
Ca promet une chouette semaine, de rattraper 6h de cours...

samedi 1 mars 2014

61. Aidémoua

Ceci est un appel à l'aide. Je SAIS que vous, là, les deux nanas qui lisent ce blog, vous avez quelques skills en cuisine. Alors.
Hier j'ai voulu faire des fondants au chocolat (non, ne me demandez pas ce qui m'arrive, je sais pas, en ce moment c'est passion-cuisine chez moi).
J'ai suivi cette recette : >ici< ou ci-dessous :
200g de chocolat noir, 120 g de beurre90 g de sucre5 oeufsdeux cuillères à soupe pleines de farine 
Préparation de la recette Fondant au Chocolat Coeur Coulant :1. Préchauffez votre four à 180°C (thermostat 7). Beurrez des portions individuelles, ramequins, bols ou tasses, que vous pourrez utiliser au four.2. Cassez le chocolat en morceaux. Mettez 6 carrés de chocolat de côté.3. Faites fondre le chocolat restant avec le beurre, dans une casserole à feu doux.4. Mélangez les oeufs avec le sucre et fouettez jusqu'à obtenir un appareil plus clair et mousseux. Ajoutez ensuite la farine. Versez le chocolat fondu dans la préparation et mélangez bien.5. Versez la pâte dans les moules individuels. Disposez un carré de chocolat dans chacun d'eux et enfoncez-le légèrement pour qu'il disparaisse. Enfournez pendant 9 minutes.
Voilà le résultat :
Ca n'a l'air pas trop laid. Sauf que.
Je les ai faits hier soir, nous ne les avons donc pas mangés de suite, mais ce matin. Constat :
- 180° pendant 9min, trop court/pas assez chaud. A 9 min, c'était encore liquide, impossible à sortir des moules. J'ai donc remis et attendu 12/13 min environ.
- Du coup, cuisson pas trop mal mais beaucoup beaucoup trop dense. Attention, je dis dense, pas "esbrouffe" comme on dit dans le sud. C'était relativement moelleux mais, je sais pas, ouais, dense, c'est le mot. Trop de chocolat ? Trop d'oeufs ? Votre avis ?
- le carré à l'intérieur n'était pas fondu. J'ai utilisé un carré de chocolat noir pâtissier N3stlé. Vous savez pourquoi cet enfoiré n'a pas fondu ? (même si on les a mangés froids, j'imagine qu'il n'a pas fondu hier soir et s'est reconstitué par magie cette nuit) C'est la marque peut-être, faut pas du choco pâtissier ?
Bref voilà.

Si vous avez une recette miracle, des trucs et astuces pour des vrais fondants que quand tu les ouvres avec ta cuiller, le chocolat il dégouline, je suis preneuse.
(... mmm, c'est pour ça que je fais 80min de vélo presque par jour, hein....)